Burkina Faso : le capitaine Ibrahim Traoré annonce une modification partielle de la Constitution
Le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé une modification partielle de la Constitution au Burkina Faso, vendredi 29 septembre. Près d'un an après son arrivée au pouvoir par un coup d'Etat, le militaire a également fait savoir que les élections dans le pays n'étaient pas "une priorité". "C'est la sécurité qui est la priorité", dans ce pays miné par les violences jihadistes, a-t-il répondu aux journalistes à propos d'élections théoriquement prévues en juillet 2024.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi dans le pays en soutien au régime militaire, appelant à l'adoption d'une nouvelle Constitution.
"Il faut qu'on assure la sécurité"
"Les textes actuels ne nous permettent pas de pouvoir évoluer sereinement", a répondu Ibrahim Traoré aux journalistes à propos d'un éventuel changement de la loi fondamentale burkinabè. "On va toucher à un volet" et faire une "modification partielle" de la Constitution, a-t-il ajouté, déplorant un texte qui reflète, selon lui, "l'avis d'une poignée de personnes éclairées", au détriment d'une "masse populaire".
Interrogé sur la tentative de coup d'Etat dévoilée mercredi par le gouvernement, avant l'arrestation de quatre officiers – deux autres sont en fuite –, Ibrahim Traoré a évoqué "des individus manipulés", affirmant qu'il n'y avait "pas de malaise" dans l'armée.
Si les élections ne constituent pas "une priorité", Ibrahim Traoré a néanmoins ajouté que "notre pari tient toujours" pour organiser un scrutin, sans préciser de date. "Il faut qu'on assure la sécurité" et "les gens pourront circuler librement, aller où ils veulent faire leur campagne et là, permettre à tous les Burkinabè de choisir leur président", a-t-il promis.
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