Ben Ali à nouveau condamné par contumace
On l'a appelée l'affaire du "palais de Carthage". Lorsque Ben Ali fuit le pays, le 14 janvier, ses palais sont tous visités. Lorsque les Tunisiens arrivent dans le palais présidentiel de Carthage, dans la banlieue nord de Tunis, ils découvrent notamment deux kilos de résine de cannabis, des armes et des pièces archéologiques - des cadeaux, a tenté d'expliquer son avocat.
La journée d'audience, aujourd'hui, a été assez mouvementée. Les avocats de l'ancien dictateur se sont retirés, parce que leur demande de report du procès a été refusée. “Le procès d'aujourd'hui, tout comme les verdicts passés (...) est inexistant car il viole toutes les règles d'un procès juste”, a dénoncé son avocat libanais, Me Akram Azouri.
N'empêche, le procès s'est poursuivi. La cour a délibéré pendant six heures, avant de rendre son verdict. Et Ben Ali a été condamné à 15 ans et demi de prison - 10 ans pour détention de stupéfiants, cinq ans pour détention d'armes et six mois pour détention de pièces archéologiques. Ainsi qu'à une amende de 108.000 dinars, environ 54.000 euros.
C'est la deuxième condamnation à l'encontre de l'ancien président. Le 20 juin, avec son épouse Leïla Trabelsi, il a été condamné à 35 ans de prison et 45 millions
d'euros pour détournement de fonds.
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