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Au moins neuf morts dans un double attentat au Nigeria

Trois bombes ont explosé dans la capitale Abuja et à Kaduna, tuant neuf personnes. Le groupe islamiste Boko Haral est à nouveau soupçonné.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'explosion d'une bombe a détruit l'immeuble abritant la rédaction et l'imprimerie du quotidien This Day, à Abuja au Nigeria, le 26 avril 2012. (AFOLABI SOTUNDE / REUTERS)

Le Nigeria est toujours au bord de la guerre civile. Au moins neuf personnes, dont un kamikaze, ont été tuées jeudi 26 avril au Nigeria. Pour la première fois, des journaux ont été la cible d'attaques, dans la capitale Abuja et à Kaduna, une grande ville du nord. Quelques heures plus tard, une autre bombe a explosé sur une route du sud de Kaduna, faisant trois blessés, selon un responsable des secours.

Des journaux visés

A Abuja, la capitale, un premier attentat-suicide a frappé l'immeuble du quotidien national privé This Day, un des journaux les plus influents du pays. "Le kamikaze est arrivé à bord d'une jeep", a déclaré le directeur du comité éditorial du quotidien. Les agents de la sécurité lui ont ouvert le portail, il a "percuté" son véhicule contre le bâtiment et a "explosé".  This Day a affirmé que cinq personnes avaient été tuées : un agent de sécurité, trois passants et le kamikaze.

A Kaduna, des témoins ont affirmé qu'un homme avait déposé une bombe devant un immeuble abritant les rédactions de plusieurs journaux, dont This Day, puis avait conduit sa voiture dans l'enceinte de cet édifice avant de s'enfuir. "Il y a quatre morts et 19 blessés", selon les secours. Selon les rensiegnements, il y avait au moins deux assaillants.

Une bombe moins forte a explosé plus tard dans la même ville et fait trois blessés. Elle a été déposée sur la route par un membre présumé de Boko Haram, selon un responsable de l'agence nationale des services de secours (NEMA), Aliyu Mohammed.

Un kamikaze arrêté par des témoins

L'un des deux auteurs de l'attaque de Kaduna a été appréhendé par des témoins puis remis aux autorités, selon le service des renseignements de la police. Il s'agirait d'un homme nommé Umaru Umaru Mustapha, provenant de Maiduguri, ville du nord-est où le groupe islamiste radical Boko Haram est basé.

Boko Haram soupçonné

Le groupe islamiste a revendiqué plusieurs attentats meurtriers de grande envergure ces derniers mois. Les autorités lui attribuent plus de 1 000 morts depuis mi-2009. Il est tenu responsable d'attaques quotidiennes à l'explosif ou à l'arme à feu, le plus souvent dans le nord du Nigeria. Boko haram n'a pas revendiqué les attaques de jeudi, mais un porte-parole présumé du groupe avait récemment menacé la presse, affirmant que les autorités utilisaient les journaux pour diffuser des informations contre le groupe.

Washington a fermement condamné ces nouveaux attentats contre "la liberté d'expression elle-même", selon la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland. La porte-parole a ajouté que les Etats-Unis n'étaient pas en position de désigner les auteurs de ces attentats mais elle a fait part de sa préoccupation quant "à la menace que représente Boko Haram".

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