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Une cinquantaine de pro-Kadhafi auraient été exécutés dans un hôtel à Syrte

Selon un rapport de l'association de défense des droits de l'homme Human rights Watch, ce massacre ferait partie d'une série d'exactions commises par des rebelles.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La bataille de Syrte est terminée, la Libye est totalement libérée. Mais des crimes commis lors des combats refont désormais surface. L'association de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a averti, lundi 24 octobre, que 53 personnes auraient été exécutées sommairement dans un hôtel de Syrte, "apparemment des partisans de Kadhafi".

Les corps de ces hommes, retrouvés alignés sur la pelouse de l'établissement, étaient "en décomposition. Certains avaient les mains ligotées dans le dos quand ils ont été tués", rapporte un responsable de HRW, Peter Bouckaert.

"Mener une enquête transparente"

Un journaliste qui s'est rendu, samedi, à l'hôtel témoigne avoir vu plus de 60 corps pourrissant sur la pelouse, certains ligotés, souvent la tête trouée d'une balle. Des combattants partisans du Conseil national de transition libyen (CNT) avaient alors affirmé qu'il s'agissait des leurs. "L'hôtel servait de prison aux hommes de Kadhafi, qui y détenaient nos hommes [membres du CNT]. On l'a trouvée le jour où Kadhafi est mort, a expliqué un combattant insurgé. Les hommes de Kadhafi ont exécuté les prisonniers avant de partir."

L'état des corps suggère que les victimes ont été tuées entre le 14 et le 19 octobre, soit un peu avant l'ultime assaut qui a permis la capture de Mouammar Kadhafi. Selon des témoins interrogés par l'ONG, des combattants pro-CNT tenaient ce secteur depuis début octobre.

HRW demande au gouvernement de transition de "mener immédiatement une enquête transparente sur ce qui ressemble à une exécution de masse et de présenter les responsables devant la justice""Ce dernier massacre semble faire partie d'une série de meurtres, pillages et autres abus commis par des combattants anti-Kadhafi armés se considérant comme au-dessus de la loi", affirme Peter Bouckaert, de HRW

 

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