Arche de Zoé : quasiment tous les enfants ont un parent
Ce ne sont ni des orphelins, ni des réfugiés du Darfour. L'Unicef, le Haut-commissariat des Nations-unies aux réfugiés (HCR) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont formels : “Au cours des conversations que les travailleurs humanitaires ont eues avec eux, 91 des enfants se sont référés à un environnement familial constitué d'au moins une personne adulte qu'ils considèrent comme un parent.”
Et ce n'est pas tout. Ces entretiens “suggéreraient que 85 d'entre eux proviennent de villages de la région frontalière entre le Tchad et le Soudan, situés dans les zones de Adré et Tiné (localités frontalières).” Ce sont des villages situés côté tchadien, précise le HCR, prudent, “ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils sont forcément de nationalité tchadienne.”
Voilà qui augure bien mal de l'avenir des responsables de l'Arche de Zoé, inculpés et écroués au Tchad. Jusque là, la ligne de défense de l'association était simple : les 103 enfants étaient tous des orphelins du Darfour, menacés donc d'une mort certaine. Une position qui vole en éclat.
Les neuf Français -- membres de l'association et journalistes -- et les sept espagnols sont actuellement incarcérés à Abéché, dans l'est du pays. Ils ne seront pas transférés à N'Djaména, la capitale, avant lundi prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.