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Arche de Zoé : l'origine des enfants au cœur des débats

Leur nationalité, leur filiation. Il a encore été beaucoup question des 103 enfants que l'association voulait exfiltrer, au deuxième jour du procès de l'Arche de Zoé. Le tribunal de N'Djamena fait une pause demain. Reprise du procès lundi.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS/ Luc Gnago)

Décidément, il est encore bien difficile d'y voir clair dans toute cette affaire. On a beaucoup parlé aujourd'hui des 103 orphelins, qui n'en étaient pas vraiment. Eric Breteau, le président de l'Arche de Zoé, avait accusé hier les intermédiaires locaux d'avoir menti, en présentant les enfants comme des orphelins du Darfour.
_ Son assistante, Emilie Lelouch, a repris cet argument aujourd'hui. de façon un peu plus confuse. “Je n'ai jamais rencontré de parents, juste des chefs de village”, a-t-elle expliqué à la barre. Les enfants étaient toujours présentés comme Soudanais. Et de conclure : “jamais je n'ai eu aucun doute.”

Sauf que, un peu plus tard, elle confie que plusieurs mères sont venues la voir. “Venaient-elles du Tchad ou du Soudan ?” demande le procureur général. Réponse : “C'était pas important de savoir d'où ils venaient, l'important c'était de savoir qu'ils avaient une famille.” Difficile d'y voir clair...

Les regards se tournent alors vers Souleïmane Ibrahim Adam, un Soudanais de 57 ans réfugié au Tchad. Poursuivi pour complicité d'enlèvement. Lui affirme avoir amené à l'association une soixantaine d'enfants tchadiens. Sans avoir reçu d'argent.
_ Sauf qu'un peu plus tard, il reconnaît avoir signé un document qui atteste que ces 63 enfants sont bien des orphelins du Darfour. Mais, ajoute-t-il, on a trompé sa vigilance lors de la signature...

Quant à l'autre intermédiaire, Mahamat Eritero, qu'Eric Breteau présente comme le principal intermédiaire, lui assure qu'il n'a été qu'un simple chauffeur.
_ Une déposition qui n'a convaincu personne. A la fin de l'audience, il a été mis à la disposition de la justice, pour plus d'information, et placé en garde à vue.

Les débats en sont restés là. Ils reprendront lundi, après une journée de pause.

Guillaume Gaven avec agences

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