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"Pas de demi-révolution" : en Algérie, un dixième vendredi de colère pour les manifestants

Près d'un mois après la démission d'Abdelaziz Bouteflika, la mobilisation reste très importante à Alger et dans les principales villes du pays

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Des manifestants dans les rues d'Alger (Algérie), le 26 avril 2019. (AFP)

Les rues du centre d'Alger étaient à nouveau noires de monde, vendredi 26 avril, pour la dixième semaine consécutive de protestation à travers l'Algérie, contre les figures du "système" restées au pouvoir après la démission d'Abdelaziz Bouteflika

Cette importante mobilisation, impossible à évaluer précisément en l'absence de chiffres officiels, semble montrer que les contestataires restent déterminés à obtenir satisfaction de leurs revendications prioritaires : le départ des figures du régime Bouteflika et la mise en place d'institutions de transition. "Pas de demi-révolution", titrait d'ailleurs en une l'édition week-end du quotidien El Watan.

Comme chaque vendredi, le carrefour de la Grande Poste, bâtiment emblématique des manifestations à Alger, était bondé et le cortège s'est étiré sur plusieurs kilomètres le long sur divers axes, selon des journalistes de l'AFP. Des manifestants ont accusé les forces de l'ordre d'avoir mis en place des barrages filtrants afin d'empêcher les contestataires d'accéder à la capitale.

Le cortège algérois s'est dispersé calmement en fin de journée, selon des journalistes de l'AFP. L'agence de presse officielle APS, qui a fait état des manifestations dans au moins 36 des 48 régions du pays, n'a recensé aucun incident dans le pays. "Vous avez pillé le pays, voleurs!", ont scandé les manifestants, à l'issue d'une semaine marquée par le limogeage de personnalités symboles du pouvoir, l'annonce de poursuites judiciaires dans des affaires de corruption et l'incarcération de riches hommes d'affaires accusés de malversations.

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