Algérie : Sarkozy accusé d'obéir au "lobby juif"
Nicolas Sarkozy est-il véritablement le bienvenu en Algérie ? La question mérite d’être posée à moins d’une semaine du coup d’envoi d’une visite d’Etat du président français à Alger. Car depuis 48 heures, le ton monte dans les colonnes de la presse algérienne.
A l'origine de ce qui pourrait se transformer en malaise diplomatique : l'interview du ministre algérien des anciens combattants publiée lundi dans les colonnes du quotidien El Khabar. Des propos d'une rare virulence. Mohamed Chérif Abbas accuse Nicolas Sarkozy d’être à la solde d’Israël : "Vous connaissez les origines du président français et les parties qui l'ont amené au pouvoir. Ceci était le résultat d'un mouvement qui reflète l'avis des véritables architectes de l'arrivée de Sarkozy au pouvoir, le lobby juif qui a le monopole de l'industrie en France".
Issu des rangs du Rassemblement national des démocrates, un parti de l’alliance soutenant le président algérien, Mohamed Chérif Abbas estime que le visite de Nicolas Sarkozy est "une visite de courtoisie", sans plus et que les rapports "d'égal à égal" entre la France et l'Algérie "ne sont pas envisageables" pour le moment.
Toujours dans cet entretien, le ministre rappelle que "la venue d’Enrico Macias est une provocation". L’annonce de la présence du chanteur pied noir dans la délégation française avait déjà suscité une levée de bouclier dans les milieux conservateurs algériens. En début de semaine, Enrico Macias a donc révélé qu’il ne participerait pas au déplacement.
Cette interview et surtout l’absence de réaction officielle ou de rappel à l’ordre des autorités algériennes suscite l’inquiétude d’une partie de la classe politique des deux côtés de la Méditerranée.
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