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Algérie: les forces de l'ordre bloquent une marche pour la démocratie

Plusieurs personnes ont été blessées dans des heurts avec la police et de nombreuses autres arrêtées aujourd'hui à Alger lors d'une manifestation pour la démocratie interdite par les autorités.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©AFP)

Malgré l'interdiction de cette manifestation, les opposants s'étaient réunis devant le siège du RCD dans le centre historique d'Alger, d'où ils voulaient se rendre sur la Place de la Concorde, point de départ de leur marche vers l'Assemblée nationale populaire. Elles en ont donc été empêchées par un très important dispositif des forces de l'ordre.

Les heurts ont opposé quelque 300 personnes à plusieurs dizaines de policiers équipés de matraques, grenades lacrymogènes et boucliers en plexiglas. Des personnes ont été blessées et plusieurs ont été arrêtées.

Selon Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie qui était présent sur les lieux, joint par France info, “la ville d'Alger a été quadrillé comme à l'époque de la bataille d'Alger du général Massu...Nous avons eu des centaines d'interpellations. Il y a eu quarante blessés hospitalisés dont deux gravement. Même le chef du groupe parlementaire a été blessé à la tête. Cela donne l'idée de l'affolement qui prévaut dans le pouvoir algérien aujourd'hui.”
Il estime qu'il y avait 15.000 policiers mobilisés pour empêcher cette marche.
Parmi les blessés, le chef du groupe parlementaire du RCD Othmane
Amazouz.

Un journaliste de l'AFP a vu Reda Boudraa, le chef régional du RCD à
Bejaia, la tête couverte de sang après avoir reçu un coup de bâton. Il a été évacué dans une ambulance avec un autre
manifestant blessé.

Plusieurs arrestations qualifiées de "musclées" ont également été constatées. Un jeune aurait été traîné par cinq hommes en civil dans la rue vers l'entrée d'un
immeuble où il lui ont passé les menottes.

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