: Vidéo "Les boîtes à bébés", un dispositif qui ne fait pas l'unanimité
Elles existent depuis le Moyen Âge en Europe et permettent de confier son nouveau-né anonymement.
"Les gens laissaient leur bébé sur le pas de la porte et j'ai pensé qu'un jour, quelque chose pourrait mal se passer."
Plus de 200 nouveaux-nés ont été déposés dans une "boîte à bébés" installée depuis 1999 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Ils ont ensuite été pris en charge par un orphelinat. "La caméra est équipée d'un capteur alors dès qu'il y a un bébé, le capteur sonne et nous alerte. On a accès à l'écran de la caméra, qui nous avertit qu'il y a un bébé dans la boîte", explique Francinah Phago, directrice du foyer de Berea.
En Afrique du Sud, l'adoption reste un tabou. Certains préfèrent donc déposer leur enfant anonymement dans une "boîte à bébés". Chaque année en Afrique du Sud, environ 3000 enfants sont abandonnés. Souvent laissés dans la rue, beaucoup meurent avant d'être retrouvés. "On a eu des bébés qui nous sont parvenus, qui ont été retrouvés dans des sacs plastiques, avec un vrai nœud. D'autres ont été jetés dans un buisso", se souvient Kate Allen, directrice de Door of Hope.
Des dispositifs controversés
Les "boîtes à bébés" existent depuis le Moyen Âge en Europe. Appelées "tours d'abandon" à l'époque, elles ont refait surface en Allemagne en 2000. Aujourd'hui, il existe des "boîtes à bébés" : au Japon, en République Tchèque, en Chine, en Corée du Sud… Ces dispositifs ne font pas l'unanimité. En 2012, l'ONU s'était positionnée contre. En France, si une femme ne souhaite pas garder son bébé, elle doit accoucher sous X. Le bébé sera alors confié aux services de l'État.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.