Réchauffement climatique : de plus en plus d'investisseurs se détournent des énergies fossiles pour soutenir les énergies propres
Selon des ONG environnementales, organisatrices d'une conférence sur la transition énergétique au Cap en Afrique du Sud, le 9 septembre 2019, plus de mille bailleurs de fonds internationaux veulent verdir leurs investissements.
Est-ce le début d'une nouvelle ère ? Plus d'un millier d'investisseurs, détenteurs d'un portefeuille mondial d'actifs de 11 000 milliards de dollars, se sont engagés, au Cap où ils étaient réunis le 9 septembre 2019, à céder leurs parts dans les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) au profit des énergies vertes, beaucoup moins polluantes.
Ces chiffres ont été dévoilés lors d'une conférence mêlant des acteurs traditionnellement opposés : entreprises et ONG défendant l'environnement. La volonté d'une transition énergétique bien pensée et la lutte contre le réchauffement climatique les ont rapprochés. Parmi eux, figurent des fonds d'investissement, des banques ou des compagnies d'assurances, ainsi que des collectivités locales, des universités ou des fondations religieuses. Cependant, leurs raisons sociales n'ont pas été divulguées.
Pétrole, charbon et gaz devenus des "toxiques" de la finance
Selon les chiffres de la Banque mondiale, cités par les organisateurs, le montant de 11 000 milliards de dollars équivaut à environ 16% du marché mondial des capitaux pour l'année 2016. D'après eux, la somme des actifs des investisseurs prêts à se retirer des énergies fossiles s'élevait à 52 milliards de dollars en 2014, soit 200 fois moins qu'aujourd'hui.
"Nous observons que les investissements se détournent de plus en plus des énergies fossiles dans tous les secteurs", s'est réjouie Clara Vondrich, directrice de l'organisation Divest-Invest et intervenante à la conférence. "Les actifs dans le charbon, le pétrole ou le gaz sont considérés comme toxiques, non seulement moralement, mais aussi financièrement".
Poussées par leurs actionnaires et l'opinion publique mondiale, de plus en plus d'entreprises tentent de réduire leur empreinte carbone ou leurs participations dans des secteurs qui contribuent au réchauffement de la planète.
Les pays signataires de l'accord de Paris en 2015, lors de la COP 21, se sont engagés à limiter entre 1,5 et 2 degrés Celsius la hausse des températures sur la planète d'ici à la fin du XXIe siècle. Au niveau actuel des émissions de CO2, cette hausse pourrait aller jusqu'à 3 degrés et avoir des conséquences terribles.
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