Cet article date de plus d'onze ans.

Il reste un coin d'apartheid en Afrique du Sud

Officiellement, ils vivent là pour se défendre contre l'insécurité galopante que connaît l'Afrique du Sud. Un millier de Blancs, exclusivement des Blancs, constitue la population d'Orania. Ils ont construit leur ville au milieu du désert quand Mandela a été libéré de prison en 1991.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
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Orania, en Afrique du Sud. Ici ne vivent que des Blancs. (AFP)

Ils se défendent de tout racisme. Pourtant, comment qualifier autrement cette micro société, qui n'accepte que des Blancs dans ses rangs ? Une société, dont l'objectif est de perpétuer la tradition afrikaner. D'ailleurs, à l'entrée de la ville, une statue du fondateur de l'apartheid, Hendrik Verwoerd, accueille le voyageur. Autant dire que les Noirs passent leur chemin. Ce qui tombe bien, ils ne sont pas attendus ici.
 
Ces Blancs ont construit leur ville au milieu du désert, sur 8000 hectares de terre. La ville la plus proche, Kimberley, est à 160 km de là.
 
Pour vivre ici, il faut un travail dans une des cinquante entreprises créées, et partager des valeurs... Partager également un drapeau et une monnaie locale. Ambiance dérangeante et pourtant tolérée par les autoritées sud-africaines, au nom du respect de la constitution qui défend le droit à l'autodétermination du peuple.
 
Bref vivre entre Blancs, comme au bon vieu temps de l'apartheid.

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