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Adoption des enfants tchadiens : le parcours du combattant

Dans les Pyrénées-Orientales, un couple a réussi à adopter une fillette malade au Tchad. Mais la procédure a été considérablement ralentie par l’affaire Arche de Zoé. Leur témoignage a été reccueilli par le quotidien régional L'indépendant.
Article rédigé par franceinfo
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Ils devraient être de retour chez eux cet après-midi, à Saint-Cyprien dans les Pyrénées-Orientales. Philippe et Isabelle Mithouard sont arrivés à N’Djamena le 1er novembre, avec comme projet de ramener en France Victoria, une petite fille victime d’une méningite et d’une hydrocéphalie, dans l’incapacité de marcher et que sa famille n'a pas les moyens de faire soigner.

Un conseil de famille, réuni en mars dernier au Tchad, avait proposé l'enfant à l'adoption, afin qu'elle puisse être soignée en France. Le dossier a aussitôt intéressé ce couple de Français, 49 et 41 ans, parents d'un fils de 17 ans, mais dans l'incapacité d'avoir d'autres enfants. Ils avaient entrepris leur longue marche vers l’adoption il y a déjà deux ans.

Mais arrivés sur place, " il a fallu faire très attention", raconte le couple dans un entretien par téléphone accordé au quotidien l’Indépendant. "L’affaire Arche de Zoé a semé un immense trouble et de fortes suspicions concernant les démarches d’adoption" expliquent les deux Français. "Il a fallu déposer un dossier énorme justifiant l’urgence de l’évacuation sanitaire, acte de consentement à l’adoption plénière, procès verbal du conseil de famille, certificat de non-appel et non-opposition délivré par la cour de N’Djamena".

Le couple a finalement obtenu un visa de trois mois pour Victoria mais rappelle que "le consul l’a répété : si au bout de trois mois la petite fille est guérie, elle devra retourner au Tchad".

Par ailleurs, le couple doit encore faire valoir le jugement tchadien d’adoption en France pour recevoir l’éventuel agrément du conseil général pour une adoption définitive.

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