Afghanistan : une forte explosion à Kaboul fait au moins 80 morts, des dégâts matériels à l'ambassade de France
La déflagration a été si forte qu'elle a secoué une grande partie de la ville, soufflant de nombreuses fenêtres et semant la panique parmi la population.
L'Afghanistan est de nouveau la cible d'une attaque. Au moins 80 personnes ont été tuées et 300 autres blessées dans l'énorme explosion qui a secoué tôt dans la matinée, mercredi 31 mai, le quartier diplomatique de Kaboul, a indiqué le ministère de la Santé. Les blessés, essentiellement des civils, ont été amenés dans les hôpitaux. L'explosion a été provoquée par "un kamikaze qui a actionné un véhicule piégé place Zanbaq dans le 10è district de Kaboul", selon un communiqué.
L'ambassade de France a subi des dégâts matériels importants dans cet attentat au camion piégé mais aucune victime française n'est à déplorer à ce stade, a annoncé le porte-parole du Quai d'Orsay. Une épaisse colonne de fumée était visible dans le ciel sans que l'on sache dans l'immédiat quelle était la cible précise de l'attaque.
Kabul blast's smoke from different parts of town! pic.twitter.com/ztEf70qXDh
— Lotfullah Najafizada (@LNajafizada) 31 mai 2017
La déflagration a été si forte qu'elle a secoué une grande partie de la ville, soufflant de nombreuses fenêtres et semant la panique parmi la population. Des hommes et des femmes tentaient déséspérément de franchir les check-points pour se mettre en quête de leurs proches, a constaté l'AFP.
Une attaque non revendiquée dans l'immédiat
"Grâce à Dieu, le personnel de l'ambassade indienne est sain et sauf après l'énorme explosion à Kaboul", a twitté la cheffe de la diplomatie indienne Sushma Swaraj.
By God's grace, Indian Embassy staff are safe in the massive #Kabul blast.
— Sushma Swaraj (@SushmaSwaraj) May 31, 2017
Aucun groupe n'a revendiqué l'attaque dans l'immédiat mais l'explosion intervient peu après l'annonce fin avril par les talibans du début de leur "offensive de printemps". Le groupe Etat islamique a également commis plusieurs attentats sanglants dans la capitale.
Le chef du Pentagone Jim Mattis a récemment déclaré s'attendre à "une nouvelle année difficile" pour l'armée afghane et les soldats étrangers présents sur le territoire afghan. Le président américain Donald Trump réfléchit à l'envoi de milliers de militaires supplémentaires pour sortir de l'impasse.
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