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Afghanistan : une photographe exilée en France témoigne à visage découvert

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Afghanistan : une photographe exilée en France témoigne à visage découvert
Afghanistan : une photographe exilée en France témoigne à visage découvert Afghanistan : une photographe exilée en France témoigne à visage découvert (France 3)
Article rédigé par France 3 - M.Le Page, N.Salem, S.Auvray, M.Marini
France Télévisions

Contrairement aux promesses faites par les talibans, les femmes afghanes, qui savent qu'elles ne pourront plus vivre ou travailler librement dans leur pays, manifestent depuis plusieurs jours. Rada Akbar, rapatriée en France jeudi 19 aout, témoigne face aux caméras de France Télévisions. 

Sur le téléphone de Rada Akbar, les dernières images qu'elle a filmées à Kaboul (Afghanistan), quelques heures après l'arrivée des talibans. "Toutes ces routes étaient vides, car les gens se précipitaient dans leur maison, ou dans un endroit où ils pouvaient se cacher", se souvient-elle. Elle a dû quitter le pays. "Le simple fait d'entendre ces mots : 'ils arrivent, ils arrivent', c'est effrayant. Je ne me sentais plus en sécurité", confesse-t-elle.

"Si j'étais restée, j'aurais été tuée"

La jeune femme, qui a trouvé refuge en France, témoigne aujourd'hui à visage découvert. "Je veux que le monde entier sache que nous avons une histoire, et nous avions une vie, des rêves. J'avais tellement de rêves pour mon pays et pour les générations futures", dit-elle. Ces rêves, Rada les partage à travers son art, la photographie, ainsi que la mode.

Malgré les menaces, elle a organisé cette année un défilé de mode en ligne, devant les photos des victimes des talibans. "Si j'étais restée, j'aurais été tuée. Les talibans sont les ennemis des femmes, de l'art, de la culture, de l'histoire, de la vie et de la beauté. Tout ce qui permet à une nation de progresser, ils sont contre", assure l'artiste, qui dit par ailleurs se sentir "trahie" par les alliés de l'Afghanistan.

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