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Afghanistan : une évacuation britannique de 200 chiens et chats fait polémique

Paul Farthing, un ancien militaire, a quitté l'aéroport de Kaboul à bord d'un avion spécialement affrété afin d'évacuer les chiens et les chats d'un refuge. Et ce alors que des centaines d'Afghans qui veulent quitter le pays restent bloqués, faute de places dans les avions.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des chiens à la clinique de Nowzad Conrad Lewis, à Kaboul (Afghanistan), le 18 octobre 2014. (OLEKSANDR RUPETA / NURPHOTO / AFP)

L'opération d'évacuation menée par le Royaume-Uni en Afghanistan a pris fin samedi 28 août avec le départ d'un vol transportant ses derniers militaires, tandis que des centaines d'Afghans éligibles au départ restaient sur place. Parmi les derniers à avoir quitté Kaboul figure Paul Farthing, un ancien soldat, parti à bord d'un vol spécial affrété afin d'évacuer environ 200 chiens et chats depuis un refuge de Kaboul.

"Nous sommes soulagés de confirmer que [Farthing] et les animaux ont quitté l'Afghanistan cet après-midi et sont à présent en sécurité", a annoncé sur Facebook son association, Nowzad. Si la religion musulmane condamne toute maltraitance envers les animaux, le chien n'est pas toujours le bienvenu dans le monde musulman. Comme l'explique France 24, le désamour envers le chien date d'il y a environ 200 ans, notamment en raison de l'idée reçue selon laquelle il serait un vecteur de microbes et d'épidémies.

Mais le rapatriement par les Britanniques de ces animaux en danger s'est heurté à une volée de critiques face à l'afflux de centaines d'Afghans candidats au départ, qui eux n'ont pas obtenu de place dans un avion et restent bloqués à Kaboul. Les employés afghans de l'association et leurs proches n'ont eux-mêmes pas pu parvenir à l'aéroport pour y être évacués. L'association a promis de "faire le maximum pour les aider".

"Farthing a abandonné son personnel afghan"

"Non seulement [Farthing] a abandonné son personnel afghan, mais ils ont fait monter leurs chiens dans leur avion au moment même où les Américains chargeaient leurs 13 victimes" de l'attentat de jeudi, s'est indignée une source britannique de défense citée par le journal The Times.

Dans un premier temps, le secrétaire d'Etat à la défense britannique, Ben Wallace, avait annoncé sur Twitter qu'il n'allait pas "donner la priorité aux animaux sur les hommes, femmes et enfants désespérés qui frappent à la porte". Mais devant la mobilisation des militants de la cause animale et l'obstination de Paul Farthing, l'homme politique a adouci sa position et ouvert la porte à une évacuation. "À ce stade, s'il arrive avec ses animaux, nous chercherons un créneau pour son avion", avait-il déclaré.

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