Depuis plus de trente ans, des conflits armés (de la guerre soviétique à l’intervention américaine) ensanglantent l'Afghanistan. En 2014, la plupart des contingents occidentaux ont quitté le pays. Mais les sols gardent en mémoire les traces de ces combats : des milliers d’engins explosifs y sont toujours enfouis, installés par les parties prenantes aux conflits, armées régulières et insurgés.
Selon un rapport de l'ONG spécialisée Landmine and Cluster Munition Monitor, dix explosions de mines ont lieu chaque jour dans le monde, faisant 3.600 victimes (morts ou blessés). Dont 766 rien qu’en Afghanistan. Ce pays, avec ses 4.500 champs de mines, est l’un des territoires les plus minés au monde (5 à 7 millions d’engins pour 20 millions d'habitants).
Les civils afghans, particulièrement les enfants, sont les premières victimes de ces engins : on compterait parmi eux 140.000 amputés.
Mais les combattants payent, eux aussi, un lourd tribut. Parmi eux, les militaires américains. Quand ils reviennent aux Etats-Unis, nombre de soldats restent bi ou tri-amputés : plus de 30.000 vétérans sont ainsi comptabilisés comme invalides à 100 %.
En 2012, le sergent Matt Krumwiede a été victime d’un engin explosif. Le photographe Jim Urquhart le suit depuis 2013 dans le combat qu’il mène pour retrouver son autonomie et sa dignité.
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