Afghanistan : l'Etat islamique revendique l'attaque suicide de Jalalabad
L'attaque, qui s'est déroulée devant une banque, a faita u moins 33 morts et 100 blessés.
L'explosion a retenti au moment où des fonctionnaires venaient toucher leur salaire mensuel. Au moins 33 personnes ont été tuées et plus de 100 autres blessées samedi 18 avril, dans un attentat-suicide perpétré devant une banque à Jalalabad, grande ville de l'est de l'Afghanistan, près de la frontière pakistanaise, ont annoncé les autorités locales. L'attaque a été revendiquée par l'organisation Etat islamique, annonce le président afghan Ashraf Ghani.
"Qui a revendiqué cet attentat épouvantable dans le Nangarhar aujourd'hui ? Les Talibans n'ont pas revendiqué cet attentat, Daesh (EI) a revendiqué cet attentat", a déclaré le président Ghani, tandis qu'une personne se présentant comme un porte-parole de l'EI revendiquait l'attaque par téléphone à l'AFP. Si l'information est confirmée, il s'agit de la première commise par le groupe terroriste en Afghanistan.
Un peu plus tôt, les talibans afghans du mollah Omar avaient nié toute responsabilité dans cette attaque, survenue au début de la "saison des combats". Or les forces afghanes sont pour la première fois cette année sur la ligne de front, car la mission de l'Otan dans le pays (Isaf) a mis fin à ses opérations en décembre dernier. L'Otan maintient néanmoins une force résiduelle de 12 500 soldats, dont 9 800 Américains, cantonnée principalement dans un rôle de formation des forces afghanes.
Les talibans repoussent les pourparlers de paix
La semaine précédente, au moins 15 civils afghans ont été tués dans deux attaques à la bombe, dont une visant un convoi de l'Otan, revendiquée par les rebelles talibans. Et 18 soldats afghans avaient été tués, dont certains décapités, au cours d'une autre attaque des talibans dans le district de Jurm de la province du Badakhshan, une région reculée du nord-est de l'Afghanistan.
Ces nouveaux affrontements interviennent au moment où le président afghan Ashraf Ghani tente de convaincre les talibans du mollah Omar de s'engager dans un processus de paix afin de stabiliser un pays endeuillé par plus de 35 années de conflits. Mais les insurgés refusent pour l'heure de participer à des pourparlers, exigeant au préalable le retrait des forces étrangères encore déployées dans ce pays et dont le mandat arrive à échéance à la fin 2016.
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