Afghanistan: 16 milliards de dollars d'aide internationale sous conditions
Cette promesse de 16 milliards de dollars d'aide
a été assortie d'une série de conditions à respecter par Kaboul.
Cinq domaines sont visés, liés notamment à la démocratie, aux droits des
femmes et à la lutte contre la corruption. Les
différentes exigences formulées par les donateurs vis-à-vis des autorités
afghanes ont été inscrites dans l'"Accord cadre de responsabilités
mutuelles " adopté à Tokyo.
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En termes de démocratie
représentatives et élections équitables, un calendrier précis des préparatifs
et des dates des élections afghanes de 2014 et 2015 devra être publié dès 2013.
S'ajoute impérativement à cela le développement d'un système électoral assurant
un processus sûr, participatif et transparent. - Les autorités afghanes devront
également améliorer l'accès à la justice pour tous, notamment pour les femmes
et s'assurer qu'elles puissent jouir pleinement de leurs droits économiques,
sociaux, civils, politiques et culturels. La Commission afghane indépendante
des droits de l'Homme pourra exercer son pouvoir pour faire respecter les de l'Homme
pour tous les citoyens afghans, tout comme aux ONG.
"Notre aide est conditionnée: il faut qu'il y ait des élections démocratiques, que la lutte contre la corruption soit plus efficace, que les droits de l'Homme et en particulier ceux de la femme soient respectés" (Laurent Fabius)*
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Pour assurer la transparence
des finances publiques et du secteur bancaire, le pays devra améliorer la
gestion de ses fonds publics et renforcer la supervision du secteur bancaire en
appliquant des recommandations internationales concernant notamment la lutte contre
le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Les objectifs du
millénaire pour le développement de l'Afghanistan concernant la santé, l'égalité
des sexes, l'éducation et la sécurité alimentaire devront eux être atteint grâce
à l'allocation de ressources adéquates. - Enfin, les accords exigent la création
d'un environnement favorable à l'épanouissement du secteur privé ainsi que la favorisation
des investissements dans le secteur agricole pour en faire l'un des principaux
vecteurs de la croissance.
Cette aide financière du gouvernement français entre
dans le cadre d'un traité d'amitié franco-afghan portant sur 20 ans que la
nouvelle majorité socialiste compte faire ratifier courant juillet par les deux
chambres du Parlement. Pour le chef de la diplomatie française, la priorité est
désormais d'aider ce pays à "passer d'une économie de guerre à une
économie de paix" .
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