Accord sur la libération des lycéennes enlevées par Boko Haram ?
Enfin l’espoir ? Alors que plus de 200 lycéennes ont été enlevées au Nigeria par Boko Haram il y a tout juste six mois, un accord aurait été conclu. L’armée et la présidence nigérianes annoncent ce vendredi qu’elles se sont mis d’accord avec le groupe islamiste armé Boko Haram. L’accord prévoit un cessez le feu et la libération de 219 jeunes filles kidnappées à Chibok. Mais il n'a pas été confirmé par la communauté internationale, notamment par les Etats-Unis.
"Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre le gouvernement fédéral du Nigeria et Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad " (plus connu sous le nom de Boko Haram), a déclaré le chef d'Etat-major de l'armée nigériane Alex Badeh. "J'ai donné des directives aux chefs des différents corps de l'armée afin que l'on s'assure que ces récents développements soient appliqués sur le terrain " a-t-il ajouté.
Prudence
Des doutes ont toutefois été émis sur un tel accord car le président Goodluck Jonathan est censé annoncer sa candidature à sa propre succession dans les prochains jours. Certains experts parlent d'un "effet d'annonce ". D'autant que dans la soirée, le porte-parole des services de sécurité nigérians a contredit cette annonce en affirmant qu'aucun accord n'avait été conclu pour la libération des lycéennes. "Cet aspect n'a pas encore abouti mais nous nous en rapprochons de plus en plus ", a déclaré le responsable du Centre national d'information, Mike Omeri.
"La crédibilité des autorités nigérianes est faible" (Marc-Antoine Pérouse de Monclos, spécialiste du Nigeria)
Il y aussi un doute autour de Danladi Ahmadu, celui que le Nigeria présente comme son interlocuteur au sein de Boko Haram, est en réalité inconnu de tous. Dans une interview accordée vendredi matin, il est resté très vague sur le contenu des pourparlers avec les autorités nigérianes. Il a même nié avoir déjà rencontré Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram.
Lors d'une intervention au siège de l'OCDE à Paris, François Hollande a indiqué qu'il avait reçu des "informations" sur une libération "dans les heures ou les jours qui suivent ". Ces disparitions avaient fait naître un mouvement international, Bring Back Our Girls, et un hashag #bringbackourgirls. De nombreuses personnalités ont posé en photo avec ce message.
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