Les Etats-Unis échappent de justesse à la cure d'austéritéforcée impliquée par le "mur budgétaire" : le vice-président JoeBiden et le chef de la minorité républicaine au Sénat,Mitch McConnell, ont fini par conclure un accord budgétaire.Les deux camps se sont mis d'accord sur un compromis aminima qui augmenterait les impôts des plus aisés, soit les foyers qui touchentun salaire supérieur à 450.000 dollars par an, plutôt que 250.000 comme lesouhaitait Barack Obama. En contrepartie, les coupes budgétaires drastiques quiauraient dû être imposées dès mardi sont, quant à elles, suspendues pour deuxmois. Le plafond de ladette franchiLe texte a été voté par le Sénat, et doit encore être entériné par la Chambre des représentantsmajoritairement républicaine. Cette dernière a refusé de procéder à un votelundi soir. En théorie, le choc contre le "mur budgétaire" a d'oreset déjà eu lieu. Mais il ne se passera rien sur le plan financier ce mardi,jour férié aux Etats-Unis, ce qui laisse encore un court délai à la Chambre pourvoter cet accord.Faute de compromis, le pays aurait été soumis à unepolitique de rigueur forcée stricte : elle se serait traduite notamment par unehausse d'impôt de 2.000 dollars par foyer et par an, en moyenne. Lesnégociations ont été âpres, les républicains refusant jusqu'à la semainedernière toute hausse d'impôt, même pour les revenus supérieurs à un million dedollars.Dans le même temps, le Trésor américain a annoncé que leplafond de la dette américaine avait bel et bien été dépassé lundi. Ilreviendra alors au Congrès de voter un nouveau relèvement de ce plafond. Enattendant, l'administration a annoncé "desmesures exceptionnelles ". Ces mesures permettront au pays de ne pasentrer immédiatement en situation de faillite.