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A REVIVRE : La journée de François Hollande au Mali

Le président français est arrivé à Tombouctou samedi matin, où il a été accueilli par une foule en liesse, trois semaines après le début de l'intervention française au Mali. "Cela va prendre encore quelques semaines, mais notre objectif est de passer le relais", a-t-il déclaré sur le tarmac de l'aéroport de Tombouctou, avant de poursuivre sa visite éclair vers la capitale Bamako.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
  (Maxppp)

"Ce qu'il a fait, il n'y a que Dieu qui aurait pu le faire ", déclare un vendeur de thé à Tombouctou. Le ton est donné : cette visite de François Hollande samedi au Mali s'annonce triomphale, trois semaines après le début de l'intervention française dans le pays.

> À relire.   François Hollande au Mali, pour saluer les troupes et demander aux "Africains de les rejoindre"

Le président français est arrivé peu avant 9h à l'aéroport de Sévaré, dans le centre du pays, où il a été accueilli par le président malien par intérim, Dioncounda Traoré. François Hollande est accompagné du ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian et du ministre chargé du Développement, Pascal Canfin.

Un dromadaire en cadeau de bienvenue

La délégation est ensuite arrivée à Tombouctou, vers 10h20. François Hollande y a été accueilli par le général Grégoire de Saint-Quentin qui dirige les forces françaises au Mali, et le général Barrera qui s'occupe de l'opération Serval.

Sur le tarmac de l'aéroport, une chorale et des danseurs l'attendaient, ainsi qu'un cadeau de bienvenue : un dromadaire, comme le veut la tradition. 

 À Tombouctou, ville classée au patrimoine mondial de l'Unesco, François Hollande et son homologue malien ont visité la célèbre mosquée Djingareyber, puis le centre Ahmed Baba où sont conservés des dizaines de milliers de précieux manuscrits, dont certains ont été incendiés par les combattants islamistes.

"Tout Tombouctou" pour Hollande

À Tombouctou, libérée il y a une semaine, les habitants étaient impatients de voir arriver celui qu'ils considèrent comme leur "sauveur ". "On nous a frappé, on nous a insulté, mais aujourd'hui ça va. On chante : merci François Hollande, tu nous as enlevé de l'enfer ", déclare une femme.

"Je savais que c'était un terrain qui n'était pas facile, vous avez accompli une mission exceptionnelle" (Hollande) 

Après la visite de la ville, François Hollande a prononcé un discours devant les forces françaises (et les 193 journalistes accrédités), à l'aéroport de Tombouctou. Environ un millier de soldats français sont présents sur place. "J e savais que c'était un terrain qui n'était pas facile, vous avez accompli une mission exceptionnelle avec l'armée malienne, sur le territoire qui est le sien ", a indiqué le président français. "Vous avez conduit des opérations avec une prouesse incroyable,  j'ai été informé heure par heure ", a-t-il ajouté.

"Notre objectif est de passer le relais" (Hollande)

 "Depuis le 11 janvier, nous avons déjà accompli beaucoup de travail, il n'est pas encore complètement terminé. Cela va prendre encore quelques semaines, mais notre objectif est de passer le relais ", a déclaré le président français.

 "J'ai été reçu aujourd'hui par les élus et la population de Tombouctou, un accueil magnifique, des cris de joie, des larmes de bonheur, ce n'était pas adressé à ma personne mais aux soldats et à la France ", a-t-il dit. 

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a ensuite pris la parole à son tour, remerciant François Hollande et la France :

Deuxième étape : Bamako

Puis la délégation doit se rendre à Bamako, où les habitants attendent également de pied ferme le président français. Au programme dans la capitale : un déjeuner de travail et un discours des deux chefs d'Etat.

Après le déjeuner, François Hollande a rencontré la communauté française des expatriés à la résidence de l'Ambassadeur. Vers 18h30, Il s'est rendu sur la place de la l'Indépendance à Bamako pour un discours très attendu. Un millier de personnes s'est rassemblé pour l'écouter. Il a déposé une gerbe au pied du monument de l'indépendance malienne, puis a prononcé un discours d'un quart d'heure. Il est ensuite reparti vers Paris.

> À relire. L'essentiel du discours de François Hollande à Bamako. 

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