Cet article date de plus de treize ans.

800 personnes ont été blessées et un millier de manifestants ont été arrêtés et doivent être jugés

En ce début de semaine en Algérie , le calme semblait effectivement revenu dans toutes , selon des témoignages recueillis dimanche.Les violentes manifestations qui ont secoué l'Algérie depuis mercredi ont fait au total cinq morts.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Affrontements entre jeunes et police anti-émeutes à Alger, dans le quartier de Belcourt (7 janvier 2011) (AFP / Fayez Nureldine)

En ce début de semaine en Algérie , le calme semblait effectivement revenu dans toutes , selon des témoignages recueillis dimanche.

Les violentes manifestations qui ont secoué l'Algérie depuis mercredi ont fait au total cinq morts.

Les émeutes qui secouent l'Algérie depuis le 5 janvier ont fait 5 morts, plus de 800 blessés et un millier d'arrestations, selon un bilan du ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, cité dimanche dans la presse.

Les personnes arrêtées dont de nombreux mineurs, devaient commencer à être présentées devant les juges dimanche. Leurs actes "ne resteront pas impunis", a assuré M. Ould Kablia. Certaines répondront des chefs d'"incendie volontaire" et de "coups et blessures ayant entraîné la mort", selon un avocat interrogé par l'AFP, Rachid Menadi.

A Alger, après quelques hésitations, les commerçants ont commencé à rouvrir leurs boutiques. Le trafic ferroviaire, interrompu depuis jeudi, a repris dimanche depuis Alger et dans le reste du pays, a annoncé la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF).

Quant à la baisse des prix promise samedi soir par le gouvernement à l'issue d'une très longue réunion interministérielle, elle était en cours de mise en oeuvre.
"Les dégâts sont immenses", a estimé le ministre. Les émeutiers, selon lui, ont visé les banques, dont deux succursales des françaises BNP et Société Générale, des boutiques de téléphonie, d'informatique, de montres, de vêtements, des concessionnaires automobiles et des bâtiments publics. En banlieue de la côte est d'Alger, à Bordi-el-Bahri, les émeutiers, le plus souvent des adolescents, se sont acharnés sur les rares bâtiments publics qui s'y trouvent: établissements scolaires, bibliothèque municipale et poste. "Nous essayons de remettre de l'ordre pour travailler au moins avec les élèves de terminale", se désole un professeur face à l'ampleur des dégâts.
a été tué par balle samedi soir dans la région de Tiaret, à (ouest d'Alger), alors qu'il tentait avec son père de protéger leur bar contre des casseurs, a-t-on appris dimanche.

Baisse des prix ?
Le gouvernement algérien a annoncé samedi soir une série de mesures pour faire baisser les prix du sucre et de l'huile dont la flambée a provoqué des émeutes. A l'issue de plusieurs heures de réunion interministérielle autour du Premier ministre Ahmed Ouyahia, le gouvernement a annoncé l'exonération à titre temporaire de 41% des charges imposées aux importateurs, producteurs et distributeurs d'huile et de sucre.

Dans son communiqué, le gouvernement précise qu'il "attend des producteurs et des distributeurs d'en répercuter en urgence les effets sur les prix de vente aux consommateurs" dans ce pays considéré comme un important acheteur de produits alimentaires.

Un groupe de travail d'officiels et de producteurs a aussi été créé sur la question des marges. Les prix des produits de première nécessité comme le sucre, l'huile, la farine et les céréales ont enregistré depuis le début de l'année une forte augmentation de 20 à 30%.

Une jeunesse en grande difficulté
Depuis plus d'une semaine, de petits groupes de jeunes dénoncent avec plus d'intensité un peu partout dans le pays ce qu'ils appellent leur "mal-vivre", que ce soit faute d'emploi - plus de 20% des jeunes sont chômeurs - ou faute de logements. Les trentenaires qui constituent 75% des 35,6 millions d'Algériens, dénoncent aussi pêle-mêle la cherté de la vie, les passe-droits et la corruption.

Le site du consulat de France a recommandé la plus grande vigilance à ses 23.000 ressortissants de la wilaya d'Alger.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.