A Paris, scènes de liesse sur les Champs-Elysées après lecompte à rebours. Une foule souriante et visiblement heureuse de s'êtrerassemblée pour faire ensemble le grand saut vers 2013. Paris fait pourtant figurecette année d'exception dans le monde : hors ce mouvement spontanétraditionnel qui réunit chaque année touristes et Parisiens, la capitalefrançaise n'a rien organisé pour la Saint-Sylvestre. Ni concert, ni feu d'artifice.Ni même un compte à rebours. Ailleurs dans le monde, pourtant, la plupart desgrandes capitales n'ont pas été si frileuses et ont dépensé sans compter pourle réveillon de leurs ouailles.Seize minutes de feu d'artifice à RioA New York, un million de personnes ont ainsi salué surTimes Square le début de la nouvelle année avec la traditionnelle descented'une boule de cristal multicolore, pendant 60 secondes, jusqu'à minuit, lelong d'un pylône. A Rio de Janeiro, cariocas et touristes ont, eux, assisté sur la plage de Copacabana à un feud'artifice de 16 minutes, tandis que celui de Londres, acclamé par 250.000spectateurs, a clos une année 2012 riche en événements, avec les jeux Olympiques et le jubilé de la reine.Show musical à BerlinA Berlin, plus d'un million de personnes se sont rassembléesdevant la Porte de Brandebourg, théâtre d'un gigantesque show musical, "Welcome2013". A Rome, au Vatican, le pape Benoît XVI a prié pour la paix etcondamné les inégalités sociales et "le capitalisme financier nonréglementé", lors de la messe de Nouvel An mardi à Saint-Pierre de Rome.La veille, quelque 300.000 personnes avaient assisté à Rome à un concert dansle centre-ville.En Espagne, de nombreux Madrilènes se sont rassemblés sur laPuerta del Sol avec verres de vin et beaucoup de bonne humeur, malgré la pluieet la récession.En Autriche, la tradition a été respectée avec l'ouverture dela saison des bals viennois. Plusieurs milliers d'invités, en majorité destouristes étrangers, ont dansé en habit de soirée dans les salons majestueux del'ancien palais impérial.Sept tonnes de poudre sur la baie de SydneyLes festivités européennes avaient commencé en Russie, avecun feu d'artifice sur la place Rouge à Moscou dans la foulée des célébrationsen Asie. En Australie, devant des centaines de milliers de personnes, la chanteuse pop Kylie Minoguea appuyé sur le détonateur pour le traditionnel feu d'artifice de sept tonnesde poudre qui embrase le ciel chaque année dans la baie de Sydney, illuminantson opéra en forme de voiles marines.En Asie, même Pyongyang embrase son cielTrois heures plus tard, Hong Kong prenait le relais avec unfestival étincelant de huit minutes sur le front de mer, sur fond degratte-ciel, acclamé par une foule estimée à environ 100.000 fêtards. Même Pyongyang,capitale d'une Corée du Nord appauvrie, où le jeune Kim Jong-Un a récemmentfêté sa première année au pouvoir depuis la mort de son père, n'était pas enreste, avec un feu d'artifice visant à "donner de la confiance et del'espoir en un avenir meilleur".Toujours en Asie, des milliersd'habitants de la métropole de Shanghai se sont rassemblés sur les rives duHuangpu pour un compte à rebours sous forme de film en 3D projeté sur une façaded'un bâtiment historique.Au Japon, les familles se sont rendues dans les templesavant de s'installer pour suivre l'émission de télévision de fin d'année"Kohaku Uta Gassen", vue par 40% des Japonais, tandis, qu'à Dubaï,d'immenses gerbes de feux d'artifice tirées du Burj Khalifa, la plus haute tourdu monde, ont fait scintiller la tour de verre et d'acier de 828 mètres dehaut, accompagnées par l'orchestre philharmonique de Prague.Paris, aux côtés du Vénézuela et de l'IndeEn fait, si l'on excepte l'Inde, qui a annulé ses festivitésaprès l'émoi suscité par le viol collectif d'une étudiante qui a succombé à ses blessures, et leVénézuela, qui, suspendu à l'état de santé du président Hugo Chavez, n'avaitpas entendu maintenir la fête programmée, Paris fait figure d'exceptionnotoire.