La délivrance. Enfin, ils quittent leur village, devenu pour eux le symbole d'une nuit d'enfer. Toute la journée du dimanche 4 octobre, les évacuations se sont multipliées à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), une des communes les plus touchées par la tempête Alex, le vendredi 2 octobre. Sur la place de la mairie, la file d'attente pour partir à Nice s'allonge. Chacun guette le prochain hélicoptère, mais parfois, l'attente est insupportable. "On se gèle, on n'a rien", déplore une habitante."La priorité, c'était de partir"Pour partir, il faut parfois courir. Une famille qui habite la vallée de la Roya vient d'apprendre qu'un train partait pour Nice : la liaison vient juste d'être rétablie. "La priorité, c'était de partir, mettre les enfants au chaud", confie la mère de famille. Ceux qui choisissent de rester dans les vallées ont besoin de tout : il n'y a ni eau, ni électricité, et rien pour se nourrir. L'armée apporte de quoi tenir quelques jours, mais cela ne suffira pas. À Breil-sur-Roya, c'est avec des seaux que les habitants récupèrent de l'eau d'un camion de pompiers.