Tempête Alex dans les Alpes-Maritimes : "Le village est presque propre" mais "notre seul lien, c'est l'hélicoptère", raconte le maire de La Brigue
Quatre jours après le passage de la tempête Alex dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), le maire de La Brigue fait le point sur une situation qui s'améliore.
"On a eu une très forte solidarité" souligne mardi 6 octobre sur franceinfo, Daniel Alberti, maire de La Brigue, village d’environ 500 habitants dans la haute vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), après les intempéries qui ont touché le département et notamment cette vallée.
"Samedi, on a commencé à déblayer le village parce qu'il avait été inondé dans sa partie basse. Par endroit, il y avait 30 centimètres de boue", raconte le maire. "Il y avait environ 150 personnes qui travaillaient, tous des volontaires. Il y avait aussi les pompiers et les services municipaux, mais il y avait aussi beaucoup de particuliers." Daniel Alberti tient à remercier ces bénévoles. "Ca fait chaud au cœur. Dans ces cas-là, c'est efficace puisque le village est presque propre aujourd'hui." L'élu tient également à saluer le travail des services d'Enedis "qui nous ont dépannés, qui ont remis le courant suite à des dégâts très importants, mais qu'ils ont réussi à contourner".
À La Brigue, il y a eu "quelques évacuations sanitaires de personnes qui étaient en détresse sanitaire", précise Daniel Alberti. "Mais ce n'est pas lié à la tempête. Ce sont des gens qui ont par exemple des dialyses ou des traitements lourds. Ils sont évacués au fur à mesure".
De l'eau, de l'électricité et les premiers ravitaillements
À l'heure actuelle, la commune est accessible uniquement par hélicoptère. "Notre seul lien, c'est l'hélicoptère. On a eu pas mal de problèmes, parce que pendant quatre jours on n'a pas eu de téléphone. On était coupés du monde. On a envoyé un couple d'émissaires à pied qui ont mis presque une journée pour atteindre Breil-sur-Roya parce que la route était défoncée. Ils ont fait de l'alpinisme, de la varappe, pour crier notre secours." "Sans communication, c'est encore plus dur", souligne Daniel Alberti.
Malgré tout, le maire relativise la situation de sa commune. "On est un peu fatigués, mais ça va. On a la chance, après 48 heures de coupure, d'avoir retrouvé l'électricité. C'est fondamental." Daniel Alberti s'estime également chanceux par rapport aux autres villages de la vallée. "On a la chance d'avoir de l'eau potable encore qui coule. On a l'eau, l'électricité. On commence à avoir quelques approvisionnement alimentaires de première nécessité, on a les médicaments qui arrivent. On commence à s'organiser parce que je pense que cela va être pour de longues semaines, voire de longs mois, qu'il faudra faire comme ça."
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