Séisme au Mexique : l'ambassadeur du pays en France vit la situation "avec une très grande angoisse"

Les secouristes tentent toujours de retrouver des survivants après le séisme le plus meurtrier depuis 30 ans qui a eu lieu mardi 19 septembre au Mexique. Selon le dernier bilan, au moins 237 personnes sont décédées. Ce tremblement de terre est survenu 32 ans jour pour jour après la secousse particulièrement meurtrière de 1985.

Juan Manuel Gomez-Robledo, l’ambassadeur du Mexique en France, vit la situation actuelle "avec une très grande angoisse" car il faut "des mois voire des années pour se remettre d'un choc pareil", a-t-il déclaré sur franceinfo jeudi 21 septembre. La priorité reste de "sauver des vies et soigner des blessés". Il précise qu'il y a "zéro victime côté français".

francienfo : Comment vivez-vous cette situation à distance ?

Juan Manuel Gomez-Robledo : Avec une très grande angoisse. Comme j'ai vécu le tremblement de terre d'il y a 32 ans, je sais de quoi on parle, je connais l'impuissance, l'angoisse, le choc parce qu'on met des mois voire des années à se remettre d'un choc pareil. Là, l'heure est encore au sauvetage de vies.

Avez-vous encore espoir que l'on retrouve des survivants?

L'espoir est grand car on sait qu'on peut sauver des vies plusieurs jours après un tremblement de terre. Évidemment les moyens mis à disposition sont les plus importants que nous ayons. On espère qu'on pourra encore en sauver davantage. La reconstruction viendra après. La priorité, c'est sauver des vies et soigner des blessés.

Savez-vous s'il y a des victimes françaises ?

Jusqu'à ce matin [jueid 21 septembre] non. Nous sommes en rapport constant avec les autorités françaises. Il y a zéro victime côté français. Mais ce qui est marquant c'est l'élan de solidarité et de générosité, tout le monde veut aider d'une façon ou d'une autre. Nous avons mis à disposition du public toutes les possibilités pour aider. La meilleure façon est de faire des dons via la Croix Rouge mexicaine par exemple ou encore Médecin du monde. Cet élan de sympathie est extraordinaire et réconfortant. C'est dans l'épreuve que l'on reconnait ses amis.