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Une Néo-zélandaise attaque son gouvernement pour inaction face au réchauffement climatique : "C'est le seul recours, les États ne réagissent pas"

Olivier Blond, président de l'association Respire, salue l'initiative d'une étudiante néo-zélandaise qui attaque en justice son gouvernement pour inaction face au réchauffement climatique. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La Tour Eiffel sous un pic de pollution. (Photo d'illustration) (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Attaquer en justice son gouvernement pour inaction face au réchauffement climatique, c'est ce qu'a décidé de faire Sarah Thomson, une Néo-Zélandaise de 26 ans. Le procès s'est ouvert lundi 26 juin à Wellington, capitale du pays, procès qui va opposer pendant trois jours une étudiante en droit à la vice-première ministre chargée de l'Environnement devant la Haute-Cour de justice néo-zélandaise.

Olivier Blond, président de l'association Respire, connaît bien ce type de procédures, car son association a déjà porté plainte contre l'État français pour mettre les pouvoirs publics face à ses responsabilités en matière de prévention contre la pollution. L'association Respire a notamment soutenu des citoyens qui ont porté plainte en décembre dernier, après un pic de pollution d'une semaine : "C'est le seul recours. Les États ne réagissent pas face à ce problème majeur. Sept millions de personnes meurent chaque année [chiffres 2012 de l'OMS]", a-t-il explique lundi sur franceinfo.

"Les normes ne sont pas respectées"

Pour Olivier Blond, avec les moyens dont il dispose, l'État devrait faire beaucoup plus, comme l'exige l'Union européenne : "C'est l'Union européenne qui a donné le signal de départ en menaçant plusieurs États européens – notamment la France, l'Italie, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Espagne – de les traîner devant la Cour de justice européenne, puisqu'ils ne respectent pas les normes européennes en termes de polluants. Dans la plupart des grandes villes, ces normes ne sont pas respectées et elles exposent les citoyens à des dangers sanitaires."

Alors, pourquoi attaquer un État et pas les entreprises qui polluent ? Parce que l'État a des moyens à sa disposition, a répondu Olivier Blond : "Par exemple, en matière de sécurité routière, l'État a mis en place un certain nombre de mesures et ça a été très efficace. L'action du gouvernement a permis de diviser par presque cinq la mortalité sur les routes."

Pollution de l'air : 48 000 morts par an en France 

Les maires de plusieurs grandes villes, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, ont lancé un appel aux dirigeants du G20 pour leur demander de tenir leurs engagements contre le changement climatique, mais le président de l'association Respire le rappelle : "La lutte contre le changement climatique et la lutte contre la pollution de l'air sont deux choses différentes. J'espère que l'ensemble des États et des collectivités vont poursuivre leurs efforts sur le changement climatique mais ce que j'aimerais aussi, c'est qu'ils prennent conscience qu'en parallèle, il y a le problème de la pollution de l'air qui tue 48 000 personnes en France chaque année [chiffres publiés en juin 2016 par l'Agence de santé publique]."

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