Pollution atmosphérique : il y a "deux à trois fois plus de particules ultrafines" sur l'agglomération parisienne qu'à la campagne
Ces particules "vont pouvoir pénétrer beaucoup plus profondément dans le corps et donc être responsables d'atteintes au niveau cardiovasculaire et au niveau neurologique", explique Pierre Pernot, ingénieur et directeur de la communication d'Airparif.
Il y a "deux à trois fois plus de particules ultrafines" sur l'agglomération parisienne qu'à la campagne, a expliqué sur franceinfo Pierre Pernot, ingénieur et directeur de la communication d'Airparif. Une étude d'AirParif révèle des niveaux élevés de particules ultrafines en Île-de-France, un polluant dont les émissions ne sont pas encore réglementées.
franceinfo : Que sont les particules ultrafines ?
Pierre Pernot : Ce sont des particules très, très petites. Elles font la taille de 100 nanomètres, c'est-à-dire la taille d'un virus. Les particules fines, elles font 2,5 microns, soit 2 500 nanomètres.
Quel est l'impact de ces particules ultrafines ?
On sait qu'elles vont pouvoir pénétrer beaucoup plus profondément dans le corps et donc être responsables d'atteintes au niveau cardiovasculaire et au niveau neurologique. C'est important donc de les mesurer. Il a fallu développer des outils pour regarder à l'intérieur de ces particules ultrafines les différentes tailles qu'elles ont afin de remonter à la source des émissions de ces particules.
Qu'est-ce que vous avez découvert ?
On a pu constater des différences entre ce que l'on a mesuré en ville et à la campagne. Sur l'agglomération parisienne on a des niveaux deux à trois fois plus forts que ce qu'on peut avoir à la campagne. On a aussi pu mettre en avant les principales sources de particules ultrafines en hiver qui sont le trafic routier et le chauffage au bois. Il y a des résultats notables et importants. On s'aperçoit qu'il y a légèrement plus de particules ultrafines en banlieue qu'à Paris mais on ne peut pas juger des valeurs parce qu'il n'y a pas de référence.
Les niveaux que vous avez découverts sont-ils inquiétants ?
Ils vont surtout permettre à terme d'aider les épidémiologistes et les acteurs de la santé à mieux connaître l'impact de ces particules et pourquoi pas un jour fixer des valeurs de références.
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