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La pollution de l'air coûte 1 à 2 milliards d'euros par an à la France, selon une étude

Selon des chercheurs de l'Inserm et de l'université Pierre-et-Marie-Curie, le coût de la pollution a été sous-évalué par les précédentes études. En cause : l'explosion des frais médicaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le périphérique parisien, le 10 avril 2015. (MIGUEL MEDINA / AFP)

La pollution de l'air coûte 1 à 2 milliards d'euros par an à la France en frais médicaux, selon une évaluation publiée vendredi. Elle estime que ce coût a été sous-estimé par de précédentes études. Des chercheurs de l'Inserm et de l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris) se sont attachés à déterminer "au plus près" la part attribuable à la pollution de l'air dans cinq maladies respiratoires répandues, dont l'asthme, les bronchites chroniques et les bronchites aiguës.

Pour leur calcul final, ils ont ajouté les hospitalisations attribuables à la pollution pour des maladies cardiovasculaires car une qualité médiocre de l'air a un impact sur certains de ces troubles. Les coûts médicaux de la pollution correspondent aux consultations, examens, hospitalisations des malades, et aussi aux prestations sociales versées pour les arrêts de travail.

Des résultats à prendre avec prudence

Le résultat est publié dans la revue française Environnement, Risques et Santé : "Le coût des maladies respiratoires et des hospitalisations pour maladies cardiovasculaires retenu dans cette étude, attribuable à la pollution de l'air, est de l'ordre de 1 à 2 milliards d'euros par an". Trois précédentes études avaient situé le coût pour la santé de la pollution de l'air à des niveaux bien inférieurs, variant de 70 à 600 millions d'euros, soulignent les signataires de l'étude.

Toutefois, ce nouveau calcul du poids de la pollution sur les frais de santé reste "entouré d'incertitudes" et "nos estimations doivent être considérées comme des ordres de grandeur", reconnaissent-ils. Des pathologies comme les rhinites, sinusites et conjonctivites, écartées de l'étude, auraient d'ailleurs pu être prises en compte. "Malgré ces incertitudes, les données manquantes et certaines sous-évaluations, notre étude tente d'aller plus loin que les études précédentes fondées sur le PIB", soulignent les auteurs.

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