Ravagées l’année dernière par les inondations, les œuvres du musée Girodet continuent de sécher
Après les inondations qui ont ravagé le musée Girodet de Montargis (Loiret), noyant au passage la quasi-totalité de ses collections, les oeuvres de l’institution continuent de sécher avant la réouverture prévue au premier trimestre 2018.
Il y a un an, la ville de Montargis (Loiret) était touchée par des inondations catastrophiques. Le musée Girodet, n’avait pas été épargné par le désastre. La quasi-totalité de ses collections, stockées dans une réserve provisoire à l’extérieur du musée alors en travaux, s’était retrouvée sous l’eau. Un an après le drame, il reste encore beaucoup à faire, comme a pu le constater franceinfo sur place.
"Nous voilà dans le lieu transitoire où sont conservées et surveillées les collections qui ont été touchées par les indondation", indique Pascale Gardès, la directrice du musée, quand nous entrons dans ce lieu sous haute surveillance, où environ 500 œuvres sont conservées. Mais au total ce sont 2 000 à 3 000 peintures, sculptures et dessins qui ont été touchés par les inondations, comme Le songe d’Enée, une huile sur toile attribuée à l’enfant du pays, le peintre Anne-Louis Girodet. "Elle n’est plus du tout lisible, hors certains espaces où des fenêtres ont été réalisées par des restaurateurs pour voir l’état de cette couche picturale qui est extrêmement blanche, grise, avec des traces, liées à l’immersion de l’œuvre. Elle retrouvera, après l’intervention des restaurateurs, sa lisibilité ancienne", explique Pascale Gardès. Ce ne sera pas le cas en revanche pour certains plâtres.
Le musée Girodet possède une importante collection d’oeuvres du sculpteur Henry de Triqueti, notamment les plâtres réalisés pour le décor de la chapelle du prince Albert au château de Windsor… "Sur cet exemple, poursuit la directrice du musée, le plâtre, qui était assez lisse, a été totalement épidermé par l’immersion dans l’eau. Quand on pose le dos de la main sur le plâtre, il est extrêmement rêche : la surface a été légèrement mordue par l’eau. Nous ne pourrons pas revenir sur ce phénomène."
Alors, malheureusement, certains de ces plâtres nécessiteront d’être échangés avec d’autres, ou, à tout le moins, présentés sous un éclairage qui évitera de faire apparaître de manière trop évidente cette attaque de la surface. Après des mois de séchage, les premières œuvres vont partir en restauration d’ici la fin du mois de juin. Seules les pièces présentées dans le parcours de visite vont être restaurées. Elles sont environ 500, pour un budget estimé à près de 2 millions d’euros. Les autres seront stabilisées et mises en réserve. Quant au musée, lui aussi inondé, il continue de sécher pour une réouverture prévue au premier trimestre 2018.
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