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Campings : "Il est dangereux de ne pas être dans un cadre légal"

"Quand vous n'avez pas de cahier indiquant les mesures d'informations, d'alerte et d'évacuation, décidées par le préfet, vous mettez potentiellement en danger les clients, les touristes", estime sur franceinfo Nicolas Dayot, président de la Fédération Nationale de l'Hôtellerie de Plein Air (FNHPA).

Article rédigé par franceinfo
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Des secouristes traversent le camping inondé de Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard), le 9 août 2018. (BORIS HORVAT / AFP)

Le président et le vice-président allemands d'une association de Leverkusen, propriétaire du camping non autorisé abritant une colonie de vacances à Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard), ont été placés en garde à vue vendredi. Neuf enfants ont été légèrement blessés et un Allemand de 66 ans est porté disparu lors d'inondations.

Cet "exemple malheureux" montre "à quel point il est dangereux de ne pas être dans un cadre légal", explique sur samedi 11 août sur franceinfo, Nicolas Dayot, président de la Fédération Nationale de l'Hôtellerie de Plein Air (FNHPA).

franceinfo : Comment les campings peuvent-ils se prémunir contre les phénomènes climatiques ?

Nicolas Dayot : Dans la majorité des cas, les campings sont situés à proximité de l'eau, que ce soit un lac, la rivière, ou la mer. Nous avons l'habitude de vivre avec la nature et ses caprices. Le dispositif réglementaire qui s'impose à nous et sur lequel nous travaillons depuis des années date de 1993. On l'améliore en partenariat avec l'État, nous maîtrisons parfaitement les procédures et nous avons l'habitude de les mettre en œuvre régulièrement.

Faut-il mettre les règles à jour ?

La réflexion de fond date de 1993, mais nous n'avons cessé de travailler avec l'État sur cette question. Nous avons notamment mis en place en 2011 un guide pratique sur la sécurité des campings et nous sommes en train de le toiletter pour l'adapter au contexte du moment.

Vous devez respecter des plans d'urbanisme. Comment se passent les relations entre les campings et la mairie ?

Les relations se passent très bien. Mais à travers l'exemple malheureux de Saint-Julien-de-Peyrolas, on voit à quel point il est dangereux de ne pas être dans un cadre légal et que les campings qui sont des établissements aménagés qui font l'objet d'une autorisation d'urbanisme, qui sont contrôlés par les services de la préfecture, permettent d'assurer aux clients les meilleures conditions de sécurité. Quand vous n'avez pas de cahier indiquant les mesures d'informations, d'alerte et d'évacuation, décidées par le préfet vous mettez potentiellement en danger les clients, les touristes.

Est-ce que ce qui s'est passé à Saint-Julien-de-Peyrolas peut avoir des répercussions sur l'hôtellerie de plein-air ?

Je pense que nos clients qui aiment la nature et qui connaissent aussi les phénomènes l'acceptent. Dès lors qu'ils savent être dans un cadre sécurisé, ils n'ont pas peur de passer leurs vacances à côté de la mer ou d'une rivière. Nous accueillons tous les ans 22 millions de touristes et nous n'avons quasiment jamais de mort à déplorer dans les campings.

Les investissements réalisés pour assurer la sécurité pèsent-ils financièrement sur les structures ?

Ça pèse forcément un petit peu, mais les investissements les plus efficaces pour garantir la sécurité des personnes ne coûtent pas si cher que ça. Je parle des investissements courants comme les groupes électrogènes permettant d'assurer un éclairage en cas de crise, que ce soit des dispositifs sonores d'alerte, que ce soit une répartition des emplacements aménagés en cohérence avec les objectifs de réduction de la vulnérabilité.

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