: Vidéo Pendant ce temps-là en Oregon, des funérailles ont eu lieu pour commémorer la fonte d'un glacier
Cette scène, filmée en Oregon, s'inspire de funérailles organisées en Islande et en Suisse pour commémorer la fonte de glaciers.
"Nous sommes réunis en ce jour pour enterrer le glacier Clark, une part importante de notre État et de notre pays."
Un linceul noir qui recueille les restes d'un glacier disparu. La scène est filmée en Oregon. "Cela se produit aussi ici, aux États-Unis, nos glaciers disparaissent. Le parc national de Glacier a perdu 30 % de ses glaciers. Cela devrait être une préoccupation majeure pour la population américaine, et en particulier pour les habitants de l'Oregon, de Washington et du Nord-Ouest Pacifique", explique Anders Carlson, glaciologue. La cérémonie rendait hommage au Glacier Clark, autrefois situé sur le volcan South sister.
Il mesurait la taille de 70 terrains de football américain
"Cette année, à la fin du mois d’août, nous sommes allés inspecter le glacier. On conduisait sur la route à la base du volcan, et je me suis rendu compte qu'on n'aurait pas besoin de l'escalader, car il n'y avait plus de glacier", se rappelle Anders Carlson. Dans les années 1950, lorsque le glacier a été officiellement cartographié et officiellement nommé, il mesurait la taille d'environ 70 terrains de football américain. Aujourd'hui, il en mesure moins de sept. Entre 2006 et 2015, en dehors du Groenland et de l'Antarctique, les glaciers mondiaux ont perdu en moyenne 220 milliards de tonnes de glace par an. C'est l'équivalent du poids d'environ 44 000 pyramides de Khéops.
Davantage de suivi des glaciers
Dans l'Oregon, il n'y a pas de suivi systématique de l'ensemble des glaciers. C'est pourquoi Anders Carlson a cofondé l'Oregon Glaciers institute. "Si nous sensibilisons le Nord-Ouest Pacifique au fait que nous constatons ici un fort impact du réchauffement climatique, que c'est ici que nos émissions de carbone causent le plus d'effets, peut-être pouvons nous entraîner un changement régional. Nous ne voulons pas perdre nos glaciers", assure le glaciologue. Il conclut : "Vous savez, j'ai deux jeunes enfants. Et ce qui me rend triste, c'est que ce sont des choses que j'ai appréciées et aimées et qu'eux n'auront pas la chance de connaître. C'est comme perdre une expérience de vie, qui disparaît tout simplement."
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