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Vidéo Lithium, cobalt, manganèse, cuivre, aluminium : produire une voiture électrique est-il vraiment écologique ?

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Complément d'enquête. 63 kilos de métaux rien que pour la batterie : le surpoids de la voiture électrique
Complément d'enquête. 63 kilos de métaux rien que pour la batterie : le surpoids de la voiture électrique Complément d'enquête. 63 kilos de métaux rien que pour la batterie : le surpoids de la voiture électrique
Article rédigé par France 2
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Zéro gramme de CO2 émis : la voiture électrique roulerait pour la planète ! En réalité, c'est loin d'être aussi évident : la fabrication de la batterie est pointée du doigt... mais pas seulement. Explications dans cet extrait de "Complément d'enquête".

La voiture électrique, en théorie, c'est bon pour la planète... mais pas sa batterie, dont la fabrication n'est guère écologique. De quoi se compose-t-elle ? Pour la Renault Zoe, par exemple, de 192 plaques appelées "cellules". Une cellule, c'est une superposition de dizaines de piles plates, soit un millefeuille de composants imprégné d'un matériau actif : un oxyde de lithium, nickel, cobalt et manganèse. 

Pour une batterie de Renault Zoe, il faut compter 7 kilos de lithium, 11 kilos de manganèse, 11 kilos de cobalt et 34 kilos de nickel. Au total, pas moins de 63 kilos de métaux... Sa production repose donc sur l'industrie minière. Une industrie particulièrement polluante, dont Aurore Stéphant, ingénieure géologue et militante, dénonce les impacts environnementaux dans cet extrait de "Complément d'enquête" du 19 novembre 2020.

La fabrication d'une voiture électrique est finalement très coûteuse en CO2

Mais l'empreinte écologique de la voiture "zéro émission" ne s'arrête pas à sa batterie. Certains autres métaux entrent dans sa fabrication en quantités bien plus importantes que pour la voiture thermique. Ainsi, 80 à 90 kilos de cuivre sont nécessaires pour assurer l'électrification et la connectique. Et afin de compenser le surpoids du véhicule, il faudra alléger sa structure... en utilisant 40% d'aluminium de plus que pour une voiture thermique, selon Aurore Stéphant

Qui dit voiture électrique dit par conséquent centaines de kilos de métaux à extraire du sous-sol. Des opérations très émettrices de CO2, l'un des principaux gaz à effet de serre. Au moment de sa production, une voiture électrique émet en réalité deux fois plus de gaz à effet de serre qu'une voiture thermique – une affirmation qui fait aujourd'hui consensus.  

Extrait de "Voitures électriques : sont-elles vraiment propres ?", un reportage à voir dans "Complément d'enquête" le 19 novembre 2020.

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