: Vidéo À bord du Tara où on étudie le peuple invisible de l'océan
Dans ces zones gigantesques, l'oxygène est presque totalement absent. Étudier les micro-organismes qui s'y développent, c'est le but de la mission scientifique de la Fondation Tara Océan. L'ambition : comprendre leur impact sur le climat...
Dans cette zone gigantesque, l'oxygène est presque totalement absent. De gros organismes comme les poissons ne peuvent donc pas y survivre. Pour déceler la vie cachée dans cet environnement extrême et son impact potentiel sur le climat, la Fondation Tara Océan s'est rendue sur place. Ces Zones Minimum d'Oxygène ou OMZ existent tout autour du globe. Elles sont formées par des mécanismes naturels et elles peuvent aussi impacter les activités humaines. "Ce que l'OMZ fait, c'est de repousser certains organismes vers la surface, puisqu'ils fuient le manque d'oxygène, et donc ils sont plus disponibles pour les pêcheries", explique Camila Fernandez, cheffe scientifique à bord de Tara.
Des zones très importantes
Autre enjeu : comprendre comment ces OMZ peuvent amplifier le dérèglement climatique ou, à l'inverse, le limiter. "Évidemment, il y a moins d'organismes macroscopiques. Mais en réalité, c'est un vrai laboratoire naturel, plein de vie, plein de diversité microbienne, et on sait qu'il y a des micro-organismes comme des cyanobactéries, des bactéries qui n'ont pas besoin de la lumière pour exister et qui n'ont pas besoin d'oxygène pour exister et qui peuvent utiliser ces gaz à effet de serre", développe la scientifique.
Ainsi, l'expédition Tara microbiomes, estime Camila Fernandez, contribue énormément pour comprendre la diversité de ces Zones de Minimum d'Oxygène, le rôle climatique, qui y habite, ce qu'ils font, comment ils peuvent faire en sorte de survivre dans des conditions aussi extrêmes... Mais aussi comment ils peuvent nous aider en recyclant les gaz à effet de serre.
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