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Un iceberg de 1 600 km² se détache en Antarctique (mais c'est normal)

Ces chiffres peuvent sembler impressionnants, mais la production d'icebergs fait partie du cycle normal des barrières de glace. Ce phénomène n'est pas lié au changement climatique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une photo non datée de la barrière de glace d'Amery, dans l'est de l'Antarticque. (RICHARD COLEMAN / AUSTRALIAN ANTARCTIC DIVISION / AFP)

Il est grand comme quinze fois Paris. Un iceberg d'Antarctique s'est détaché il y a quelques jours, ont observé des scientifiques, mais l'événement est normal, disent-ils. L'iceberg, baptisé D28, s'est détaché de la barrière de glace d'Amery, sur l'est du continent, entre le 24 et le 25 septembre, selon les observations de deux satellites, l'un européen et l'autre américain de la Nasa. Il mesure 1 582 km², selon le programme européen Copernicus.

Il fait environ 210 mètres d'épaisseur et contient 315 milliards de tonnes de glace, a estimé, mardi 1er octobre, la glaciologue américaine Helen Amanda Fricker, professeure au centre d'océanographie Scripps à l'université de Californie San Diego. Ces chiffres peuvent sembler impressionnants, mais la production d'icebergs fait partie du cycle normal des barrières de glace, qui sont le prolongement de la calotte glaciaire sur l'eau, explique-t-elle. Les scientifiques focalisaient leur attention sur un segment de la barrière de glace d'Amery situé plus à l'est et surnommé "Loose Tooth" ("dent qui bouge") car il ressemble, vu du ciel, à une dent de lait prête à tomber. Mais c'est en fait l'iceberg D28 qui s'est détaché. "Si on compare avec une dent d'enfant, c'est la molaire", indique à la BBC (en anglais) Helen Amanda Fricker, qui file la métaphore.

"Ce n'est pas dû au changement climatique"

"Les barrières de glace doivent perdre de la masse car elles sont constamment en train d'en gagner. Elles veulent conserver leur taille", poursuit Helen Amanda Fricker. Le gain de masse vient de la neige qui tombe sur le continent et les glaciers qui avancent doucement vers les rivages.

Il est crucial d'avoir en tête que l'est de l'Antarctique est différent de l'ouest du continent et du Groenland qui, eux, se réchauffent à grande vitesse en raison du changement climatique. "Il est vraiment important d'éviter la confusion pour le grand public, ce n'est pas dû au changement climatique", insiste la scientifique. Un iceberg trois fois plus grand s'est détaché il y a deux ans en Antarctique, rappelle-t-elle, ce qui avait créé une certaine panique à l'époque.

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