Prime à la casse : "Le piéton ne bénéficie d'aucune aide"
Benoît Hartmann, directeur général du CLER - Réseau pour la transition énergétique, a réagi lundi sur franceinfo aux quatre premières mesures du plan climat présentées par Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique.
Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a présenté lundi 18 septembre dans le journal Libération les quatre premières mesures du plan climat du gouvernement. Parmi elles, une prime à la casse généralisée dès 2018 pour l'achat d'un véhicule neuf mais aussi, et c'est nouveau, pour l'achat d'une voiture d'occasion récente.
Benoît Hartmann, directeur général du CLER - Réseau pour la transition énergétique, a salué sur franceinfo cette mesure qu'il "était temps de faire". Pour autant, selon lui, "le bonus-malus n'est pas la meilleure réponse pour changer la mobilité". "Vous aurez un bonus, si vous échangez votre véhicule contre un autre mais, en revanche, vous n'aurez pas de bonus si vous échangez un véhicule pour prendre les transports en commun. Il y a toujours une prime à avoir un véhicule", a-t-il regretté. "C'est étonnant que ceux qui ont la mobilité la plus propre, les piétons, ne bénéficient d'aucune aide, aucun accompagnement", a-t-il ajouté.
Le "chèque énergie" étendu à toute la France
La deuxième mesure concerne le "chèque énergie". Il a été expérimenté dans quatre départements et va être étendu. Il va permettre "d'aider quatre millions de ménages aux revenus très bas à payer leur facture d'énergie", selon Nicolas Hulot. C'est un dispositif qui "pour faire sens va devoir être une peu musclé", a réagi Benoit Hartmann. "On nous parle au mieux de 200 euros. La consommation moyenne d'énergies des Français, c'est 1 700 euros. Quand vous êtes dans une passoire thermique vous pouvez dépenser jusqu'à 5 000 euros."
200 euros, c'est insignifiant. Il faudrait probablement la porter à 500 euros
Benoît Hartmann, directeur général du CLER - Réseau pour la transition énergétiqueà franceinfo
Benoît Hartmann a jugé le plan de Nicolas Hulot "satisfaisant" mais "pour que ce soit à la hauteur, il faut que ce soit cohérent avec d'autres batteries de lois qui vont sortir, comme la loi logement, et qu'elles ne soient pas antagonistes avec ce qui est décidé". "On ne peut pas dire qu'on va supprimer de la règlementation environnementale dans le logement et en même temps faire des annonces énergétiques", a-t-il estimé. Emmanuel Macron a annoncé le 11 septembre qu'il voulait réduire les normes environnementales pour relancer la construction.
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