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"On a été un peu surpris", concède l'avocat de deux militants relaxés après avoir décroché le portrait d'Emmanuel Macron

L'avocat des deux militants lyonnais relaxés après avoir décroché le portrait d'Emmanuel Macron, avoue que cette décision est "un peu exceptionnelle".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Plusieurs dizaines de défenseurs de l'environnement ont retiré le portrait officiel d'Emmanuel Macron, dans le hall de la mairie du XIXe arrondissement de Paris, le 24 mai 2019. (GUILLAUME GEORGES / MAXPPP)

"Je ne vous cache pas qu'on a été un peu surpris", a avoué maître Thomas Fourrey lundi 16 septembre sur franceinfo, après la relaxe par le tribunal correctionnel de Lyon de ses deux clients, deux militants écologistes qui avaient décroché le portrait d'Emmanuel Macron en février dernier pour dénoncer l'inaction climatique du gouvernement. Le tribunal a retenu l'état de "nécessité" pour expliquer la relaxe des deux militants écologistes.

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"C'est un peu exceptionnel. J'avais fait des recherches sur cette question d'état de nécessité, j'avais trouvé peu de décision. J'avais trouvé une décision datant de 2005 à Orléans pour des faucheurs d'OGM. Le tribunal de Lyon est allé dans le même sens cette fois en estimant que ce qu'avaient fait mes deux clients étaient nécessaires au regard de l'urgence climatique", a ajouté l'avocat.

Une demi satisfaction pour l'avocat

"Le juge ne s'est pas contenté de dire que la relaxe devait être prononcée. Il a analysé les pièces qu'on lui avait soumises sur la question du réchauffement climatique, il a repris les témoignages en particulier celui d'un scientifique du CNRS et celui de Cécile Duflot [présidente d'Oxfam] qui étaient venus comparaître à l'audience pour expliquer où se trouvait le danger. Il a également pris en compte l'explication des deux prévenus qui ont expliqué qu'ils n'avaient pas le choix, que c'était le seul moyen qu'ils avaient trouvé face à l'inaction des gouvernements", a expliqué Thomas Fourrey.

"Satisfaction est un bien grand mot. Je serai satisfait le jour où la France respectera ses engagements et où on n'aura plus peur du réchauffement climatique", a toutefois nuancé l'avocat. Le parquet a annoncé lundi soir avoir fait appel de la décision.

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