Selon une étude, le riz perd en qualité à cause du réchauffement climatique
Le taux de CO2 dans l'air réduit la concentration de fer, de zinc, de protéines et des vitamines B1, B2, B5, et B9 dans la céréale.
Un changement potentiellement catastrophique. Les rejets croissants de dioxyde de carbone dans l'atmosphère font perdre au riz une partie de sa valeur nutritionnelle, mettant en danger les pays asiatiques pour qui la céréale fait partie de l'alimentation de base, rapporte une étude parue mercredi 23 mai dans la revue Science Advances (en anglais). "L'effet pourrait être dévastateur dans les pays consommateurs de riz, où environ 70% des calories et la plupart des nutriments viennent du riz", dit le coauteur Adam Drewnowski, professeur d'épidémiologie à l'université de Washington. Les pays plus pauvres comme la Birmanie, le Laos et le Cambodge sont encore plus menacés.
La hausse du CO2 réduit la teneur en protéines
L'expérience menée par les chercheurs a consisté à planter 18 variétés de riz différentes dans des champs au Japon et en Chine, avec certaines parties entourées d'un octogone de plastique de 17 mètres de large, à l'intérieur desquels la concentration en CO2 a été augmentée. Résultat : le fer, le zinc, les protéines et les vitamines B1, B2, B5, et B9, qui aident le corps à convertir la nourriture en énergie, ont vu leur concentration réduite dans les riz ainsi cultivés, de 10,3% par exemple pour les protéines.
L'une des raisons suggérée est que la hausse du taux de CO2 augmente le contenu en glucides au cours de la photosynthèse, réduisant les protéines et minéraux. Une autre étude publiée l'an dernier par des chercheurs d'Harvard avait conclu que le réchauffement climatique pourrait réduire le contenu en protéines de nombreux aliments, dont le riz, le blé, l'orge et les pommes de terre. Avec comme risque, à l'horizon 2050, de voir 150 millions de personnes supplémentaires souffrir de carence en protéines.
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