Le Parlement européen déclare l'urgence climatique et environnementale
Ce vote symbolique fait suite à des votes similaires dans plusieurs parlementaux nationaux de l'UE, notamment en France, au Royaume-Uni, ou en Autriche.
Le Parlement européen a décrété l'urgence climatique et environnementale, jeudi 28 novembre, lors d'un vote symbolique pour maintenir la pression sur les dirigeants de l'UE à l'approche de la COP25 sur le climat. La résolution, adoptée à une majorité confortable (429 pour, 225 contre et 19 abstentions), affirme l'engagement du Parlement pour "limiter le réchauffement de la planète à 1,5ºC et éviter une perte massive de biodiversité". Il fait suite à des votes similaires dans plusieurs parlementaux nationaux de l'UE, notamment en France, au Royaume-Uni, ou en Autriche.
"Le fait que l'Europe soit le premier continent à déclarer l'urgence climatique et environnementale, juste avant la COP25, alors que la nouvelle Commission entre en fonction, et trois semaines après que Donald Trump a confirmé le retrait des États-Unis de l'accord de Paris, est un message fort envoyé aux citoyens et au reste du monde", s'est félicité Pascal Canfin (Renew Europe, centre et libéraux), président de la commission Environnement du Parlement européen.
"Les gens (...) nous demandent d'agir"
Le vote de la résolution, qui n'a pas de visée légale contraignante, a donné lieu à un débat sémantique sur l'opportunité de déclarer "l'urgence" ou "l'état d'urgence", surtout chez les anglophones et les germanophones. "Ces décisions auront un impact réel sur la vie quotidienne des Européens. Il y a urgence à agir, mais pas un état d'urgence à déclarer", a réagi Peter Liese au nom du PPE, qui plaidait pour l'utilisation d'un terme qui ne donnait pas l'impression de "panique".
Les Verts, qui ont soutenu la résolution, ont toutefois prévenu qu'il ne s'agissait pas d'en rester aux belles paroles. "Nous pouvons déclarer des urgences climatiques, mais les gens dans la rue ne demandent pas des déclarations, ils nous demandent d'agir", a averti Bas Eickhout, lors d'un débat lundi soir.
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