Le Canada veut renforcer sa présence militaire dans l'Arctique
Cette région du Grand Nord regorge de minerais et d'hydrocarbures sur lesquels Ottawa souhaite conserver sa totale souveraineté.
Le Canada a l'intention de renforcer sa présence militaire dans l'Arctique, région riche en ressources naturelles, rendues plus accessibles grâce au réchauffement climatique, indique un plan stratégique décennal, dévoilé mardi 10 septembre, par le gouvernement de Justin Trudeau.
Dans ce "Cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord du Canada" qui court jusqu'en 2030, Ottawa explique que "l'Arctique canadien suscite de plus en plus d'intérêt à l'échelle internationale et fait l'objet d'une concurrence croissante de la part d'acteurs étatiques et non étatiques qui cherchent à profiter des riches ressources naturelles et de la position stratégique de la région".
"La concurrence croissante et l'accès accru posent des défis en matière de sécurité auxquels le Canada doit être prêt à répondre", souligne ce document, fruit de plusieurs consultations menées dans le Grand Nord, région représentant 40% de la superficie du Canada, pour 100 000 habitants.
Prévenir les incidents de sécurité dans l'Arctique
L'Arctique regorge de minerais et d'hydrocarbures et, via le Passage du Nord-Ouest qui serpente à travers l'archipel canadien, permet aux navires d'économiser plus de 7000 kilomètres de navigation entre l'Europe et l'Asie.
Le gouvernement canadien rappelle ainsi que "les navires de tourisme ne sont plus rares dans l'Arctique canadien" et qu'en particulier, en 2016, un "premier paquebot de croisière moderne étranger de 1000 passagers a transité d'un bout à l'autre du passage du Nord-Ouest". Dans ce contexte, Ottawa se dit "résolu à exercer sa souveraineté" sur cette voie maritime, considérée comme un détroit international libre d'accès par de nombreux pays, dont les États-Unis, ce que le Canada conteste.
Il est donc primordial de "rehausser la présence militaire du Canada, de même que prévenir les incidents de sécurité dans l'Arctique et dans le Nord et intervenir le cas échéant", écrit le gouvernement de Justin Trudeau. D'autant que de l'autre côté de l'océan Arctique, la Russie a rouvert de nombreuses bases militaires
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