La superficie de la banquise estivale de l'Arctique a été la deuxième plus faible jamais mesurée
Sa taille est scrutée par satellite depuis 1979. A l'exception de 2012, cette année marque un triste record.
Face au dérèglement climatique, la fonte des glaces est plus que jamais scrutée, et les dernières mesures sont inquiétantes. La banquise d'été en Arctique s'est réduite, en 2020, à la deuxième superficie la plus petite jamais enregistrée, après 2012, selon des observations satellites révélées lundi 21 septembre par le National Snow and Ice Data Center (lien en anglais) aux Etats-Unis.
La banquise est la glace qui se forme sur l'eau. Tous les ans, une partie fond l'été et se reforme l'hiver, de façon normale, mais avec le réchauffement climatique, elle fond de plus en plus l'été, et sa superficie hivernale se réduit aussi. Les satellites observent de façon très précise ces superficies depuis 1979, et la tendance à la réduction est nette.
Vers des étés sans glace sur l'océan Arctique
Cette année, le minimum de la banquise estivale a été atteint le 15 septembre, avec 3,74 millions de kilomètres carrés, selon le centre, dont les annonces à la fin de chaque hiver et de chaque été font référence.
"L'année a été folle dans le nord, avec la banquise presque au niveau le plus bas jamais vu, des canicules (...) en Sibérie et des immenses feux de forêts", a déclaré Mark Serreze, son directeur.
"Nous nous dirigeons vers un océan Arctique sans glace saisonnière", a-t-il alerté.
La fonte de la banquise ne contribue pas directement à la hausse du niveau des océans, puisque la glace est déjà sur l'eau. Mais elle y contribue indirectement, car moins il y a de glace, moins les rayonnements solaires sont reflétés et plus ils sont absorbés par les océans, ce qui les réchauffe.
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