Le coût des sinistres liés au réchauffement climatique en France pourrait doubler d'ici 2050

La facture s'alourdit. Le coût des sinistres climatiques sur la période 2020-2050 pourrait doubler par rapport aux 30 années précédentes, estime la Fédération française de l'assurance (FFA) dans un rapport publié jeudi 28 octobre. Ils représenteraient 143 milliards d'euros d'ici 2050 contre 69 milliards d'euros entre 1989 et 2019. 

L'augmentation de la "masse assurable", du fait de la hausse des richesses, serait "le premier facteur explicatif" en comptant pour un peu plus de la moitié de l'augmentation des sinistres, explique à l'AFP Franck Le Vallois, directeur général de la FFA. A titre d'exemple, le développement d'une ville de 10%, par l'extension des zones construites, peut se traduire par une augmentation de 50% du sinistre en cas de catastrophe, illustre José Bardaji, directeur statistiques et recherche économique de la FFA.

Le réchauffement climatique serait responsable d'un tiers de cette augmentation, précise la FFA. Le reste de la hausse proviendrait des événements extrêmes et de la répartition des populations avec, par exemple, une concentration sur les bords des cours d'eau.

Les sécheresses quant à elles, deviendront de plus en plus fréquentes et leur coût pourrait tripler, jusqu'à 43 milliards d'euros en cumulé d'ici à 2050. Les inondations, "de plus en plus fréquentes et de plus en plus coûteuses", verraient leur charge augmenter de 81%, à 50 milliards d'euros, précise José Bardaji. Avec les tempêtes et les submersions marines, le montant des sinistres pourrait augmenter de respectivement 46% et 133%, pour atteindre 46 et 4 milliards d'euros.