COP21 : Valls annonce l'arrêt "immédiat" des aides aux exportations de centrales à charbon sans dispositif anti-CO2
Cette décision, prise jeudi, est l'une des principales promesses du gouvernement français en matière de réduction des énergies fossiles.
C'est une annonce symbolique, à trois mois de l'ouverture de la COP21, la conférence de Paris sur le climat. Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé, jeudi 10 septembre, la suppression "immédiate" des crédits à l'exportation pour les centrales à charbon dénuées de dispositifs de capture et de stockage du CO2.
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Les aides de l'Etat, jusque-là versées à Alstom, seront redonnées au groupe pour investir dans les énergies renouvelables, avait précisé la ministre de l'Energie et de l'Ecologie, Ségolène Royal, plus tôt, sur France Info.
Une promesse de François Hollande
Cette décision est l'une des principales promesses du gouvernement français en matière de réduction des énergies fossiles. Ces derniers mois, des ONG environnementales pressaient le gouvernement de tenir la promesse faite par François Hollande en novembre 2014. Elles craignaient de le voir reculer sur cette question, notamment en raison des risques de suppressions de centaines de postes de salariés qu'elle fait peser chez Alston.
Ces crédits permettaient, notamment, de réduire les coûts à l'export vers les pays en développement des technologies du charbon, y compris les centrales alimentées par ce combustible très polluant.
Réagissant à ces annonces, la Fondation Hulot a estimé que la position française "a l'air d'aller dans la bonne direction" : "basculer du charbon vers les énergies renouvelables, c'est une chance pour nos industriels, car il y aura plus d'emplois à l'avenir dans les renouvelables que dans le charbon", a relevé Matthieu Orphelin, porte-parole de la fondation, "en attendant d'avoir les détails" des annonces.
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