Climat : il y a trop de secteurs émetteurs de CO2 et pas assez de coopération, épingle un rapport initié à la COP26
Electricité, transport terrestre, acier, hydrogène, agriculture, BTP, ciment... Dans ces secteurs très émetteurs de CO2, le verdissement se fait attendre. C'est ce qui ressort, jeudi 14 septembre, d'un rapport annuel initié à la COP26. Cet état des lieux appelle les 48 pays qui se sont engagés lors de la conférence climat de 2021 à davantage collaborer afin de rendre les technologies vertueuses plus accessibles dans ces sept secteurs qui représentent plus de 60% des émissions de gaz à effet de serre.
Au cours de l'année passée, "seuls de modestes progrès ont été réalisés vers une plus forte collaboration internationale dans les secteurs où cela serait pourtant le plus nécessaire", note le deuxième rapport annuel réalisé sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Or, "une coopération internationale accrue dans ces secteurs sera cruciale pour se mettre sur la voie" d'un réchauffement limité à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
Dans les faits, des technologies connaissent un essor inédit : véhicules électriques (18% des ventes de voitures individuelles en 2023, mais concentrées dans l'UE, en Chine et aux Etats-Unis), panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur... L'investissement dans les énergies propres dépasse désormais les dépenses dans les énergies fossiles.
"Mettre le turbo"
Mais d'autres secteurs "ne transitionnent pas assez vite", ajoute le rapport, citant l'acier, l'hydrogène et l'agriculture. "Les gouvernements doivent renforcer leur collaboration sur des points clés : les normes et réglementations, le soutien technique et financier, la recherche et le développement, la création de marchés, afin de mettre le turbo", appellent l'AIE, l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) et les représentants des COP27 et COP28.
Dans l'agriculture par exemple, le progrès a été "minimal" en matière de normes, de financements et de relations commerciales. Au final, les émissions restent sur une tendance à la hausse. Dans l'acier, des usines bas carbone ont été annoncées, loin cependant de l'objectif de 100 millions de tonnes annuelles nécessaires d'ici 2030. Les progrès ont été "modestes", avec des fonds d'assistance financière et technique aux pays en développement, note le rapport, qui appelle à soutenir la demande et partager au plus tôt les nouveaux savoir-faire.
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