Climat : la canicule nord-américaine de fin juin aurait été "presque impossible" sans le réchauffement climatique, estiment des chercheurs
Les experts du World Weather Attribution ont déterminé que les températures enregistrées ont été environ 2 °C plus élevées qu'elles l'auraient été si cet épisode de chaleur extrême avait eu lieu au début de la révolution industrielle.
La vague de chaleur qui a frappé fin juin l'ouest des Etats-Unis et du Canada aurait été "presque impossible" sans le réchauffement climatique causé par l'activité humaine, ont conclu mercredi 7 juillet les chercheurs et chercheuses du World Weather Attribution, une initiative regroupant des experts de divers instituts de recherche dans le monde. Ces derniers ont estimé que le changement climatique avait rendu cet événement au minimum 150 fois plus susceptible de se produire.
Le mois dernier, le Canada a battu plusieurs fois son record absolu de température, qui s'est finalement établi à 49,6 °C dans le village de Lytton, le 30 juin. Les Etats américains de Washington et de l'Oregon se sont également retrouvés sous ce "dôme de chaleur", provoqué par de fortes pressions emprisonnant l'air chaud. Ce phénomène climatique n'était pas inédit en soi, mais bien plus puissant que constaté jusqu'ici.
"Le changement climatique a joué un rôle majeur"
Les températures subies ont été tellement anormales par rapport aux moyennes habituelles dans cette région qu'il a été compliqué pour les scientifiques de calculer à quel rythme un tel événement pourrait se reproduire. Mais selon eux, avec le climat actuel, une telle vague de chaleur pourrait statistiquement avoir lieu une fois tous les 1 000 ans.
Les 27 chercheurs, basés dans sept pays différents, ont par ailleurs déterminé que les températures enregistrées ont été environ 2 °C plus élevées qu'elles l'auraient été si cet épisode de chaleur extrême avait eu lieu au début de la révolution industrielle. "Il n'y a aucun doute, le changement climatique a joué un rôle majeur", a déclaré lors d'un point-presse Friederike Otto, de l'université d'Oxford, l'une des autrices de l'étude.
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