Mediator : des victimes indemnisées par les laboratoires Servier
L'avocat d'une patiente a informé début novembre le tribunal de grande instance de Poitiers qu'il se désistait de sa demande d'indemnisation, estimé à 250 000 euros, après un accord.
Dans le scandale du Mediator, cette transaction extrajudiciaire pourrait en annoncer d'autres : une Poitevine de 59 ans, dont une pathologie cardiaque a été liée au Mediator, a obtenu des laboratoires Servier une somme importante.
Son avocat, Me François Gaborit, a informé début novembre le tribunal de grande instance de Poitiers qu'il se désistait de sa demande d'indemnisation, estimée à 250 000 euros. Il l'a confirmé mercredi 20 novembre.
Des tractations confidentielles, "à la demande des patients"
Selon Servier, d'autres accords semblables à celui de la Vienne existent, des transactions confidentielles "toujours à la demande des patients ou de leur conseil". Or, les transactions de cette nature sont régulièrement accompagnées de strictes clauses de confidentialité. Sans pouvoir révéler de chiffres, "des transactions sont en train de se signer", a confirmé pour sa part une autre source proche du dossier.
Me Philippe Courtois, dont le cabinet défend 2 000 patients victimes du Mediator, assure qu'"il y a eu depuis quelques mois un rapprochement entre Servier et certaines victimes pour tenter de négocier". Il évoque le risque d'"une lassitude des victimes, et d'une volonté de négocier de certaines d'entre elles, en fonction de leur âge, et étant donné qu'on est dans le flou sur l'échéance d'un procès pénal".
L'affaire Mediator, qui a éclaté fin 2010, a donné lieu à deux informations judiciaires. Un procès pour "tromperie aggravée" initié par ailleurs au tribunal correctionnel de Nanterre par des victimes présumées, suivant la procédure de citation directe, a été renvoyé à mai 2014, après que le tribunal a ordonné un complément d'information.
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