Démission de Michèle Rubirola : "L'enjeu, c'est de ne pas retomber dans une bouillabaisse politicienne", défend un adjoint
Pour Sébastien Barles, adjoint à la transition écologique, la décision de la maire de Marseille n'est pas "un séisme politique" mais "un choix personnel" qu'il appelle à respecter.
Sébastien Barles, adjoint à la maire de Marseille à la transition écologique, assure qu'il n'y a "aucune trahison des Marseillais" après la démission de la maire de Marseille Michèle Rubirola. Selon lui, l'enjeu n'est pas de "revoter", mais "de sauver Marseille" et ne "pas de retomber dans une bouillabaisse politicienne".
franceinfo : Vous étiez candidat sur la liste Debout Marseille, liste composée d'écologistes, arrivée en cinquième position au premier tour des municipales. Puis, vous avez soutenu Michèle Rubirola. Le regrettez-vous aujourd'hui ?
Sébastien Barles : Pas du tout. Déjà, je respecte tout à fait son choix qui est une décision personnelle qu'on ne peut que respecter. Je la remercie également parce qu'elle nous a permis, après tant d'années, tant de décennies, d'un système local qui a abîmé Marseille, qui a rendu cette ville en état d'asphyxie, en état de délabrement avancé, d'obtenir la victoire parce qu'elle a incarné ce rassemblement par sa figure de réconciliatrice, par sa figure de médecin écologiste qui prend soin des Marseillais. C'est elle qui a participé en grande partie avec le rassemblement à gagner notre ville et donc je la remercie. Aujourd'hui, je respecte sa décision.
Cette inversion de fauteuils avec Benoît Payan, son premier adjoint, fait dire à certains élus de l'opposition qu'il y a déni de démocratie. Est-ce le cas, selon vous ?
Je crois qu'il ne faut surtout pas s'éloigner collectivement au sein de ce rassemblement, de cette majorité, de l'enjeu principal qui est celui de redresser notre ville, qui est une ville exsangue, de préparer notre ville aux grands enjeux de demain. Donc, notamment, il faut que la question de la transition écologique et solidaire soit la matrice du changement à Marseille. C'est cela l'enjeu, c'est de sauver Marseille. Ce n'est pas de retomber dans une bouillabaisse politicienne.
Aujourd'hui, il y a ce désir de changement qui existe encore. Il ne faut surtout pas le décevoir en tombant dans des vieilles querelles politiciennes.
Sébastien Barlesà franceinfo
Il faut respecter les accords, respecter les grands engagements. Faire une ville plus juste, plus démocratique, plus verte. C'est ça l'enjeu pour faire de Marseille une espèce de phare, un nouveau phare pour la transition écologique et solidaire. Il n'y a pas de rupture. Ce n'est pas un séisme politique. Malheureusement, je comprends que les gens puissent être déçus parce que c'est Michèle Rubirola qui est maire de Marseille. Donc, je le comprends tout à fait. Moi-même, je suis déçu aujourd'hui. J'ai éprouvé beaucoup de déception. Mais c'est le choix personnel d'une personne. C'est aussi parce qu'elle n'est pas pareille qu'elle a été désignée maire de Marseille. Il faut respecter son honnêteté dans ce qu'elle nous dit aujourd'hui.
La députée La République en marche des Bouches du Rhône, Claire Pitollat réclame un nouveau vote. Cela vous semble une bonne idée ?
Il faut absolument respecter ce vote aujourd'hui. On n'en est pas à revoter. Ce n'est pas du tout ça l'enjeu. Il n'y a aucune trahison des Marseillais, le contrat qui a été passé, ce pourquoi on a été élus, on continuera à le porter. On continue à le porter avec la majorité municipale qui est aujourd'hui en marche et qui continue à travailler chaque jour pour lancer de nouveaux projets, pour tisser des partenariats et des alliances, pour trouver des fonds européens alors que c'était une ville qui était complètement abandonnée, malheureusement. Donc, le défi est énorme, mais on le relève depuis cinq mois et on continuera.
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