Les parents d'élèves veulent alléger le poids des notes
Ce sont les conclusions d'un sondage OpinionWay pour l'association des parents du privé Apel.
Les parents d'élèves français jugent sévèrement le recours à la notation. Près de trois sur quatre (73%) sont favorables à une diminution du poids des notes dans l'appréciation du cursus à l'école, selon un sondage OpinionWay publié mardi 18 novembre par l'association de parents d'élèves du privé Apel. Ce taux passe à neuf parents sur dix (87%), lorsque les écoliers sont scolarisés en zone d'éducation prioritaire (ZEP).
Surtout, une majorité de parents se disent démunis (56%) face à une mauvaise note, qu'ils n'arrivent pas toujours à décrypter. Cette proportion monte à 74% des parents d'élèves au collège (73% en ZEP et 63% dans le privé). Environ 90% des sondés se disent en outre "inquiets" face à une mauvaise note (98% des parents d'élèves en ZEP). Ils sont aussi environ trois parents sur quatre à juger qu'elle "fragilise l'estime de soi", qu'elle "donne le sentiment à l'élève qu'il est mauvais" ou encore qu'elle "décourage les élèves".
Vers une notation plus "encourageante" ?
La réforme de l'évaluation des élèves, sujet sensible, est un chantier du gouvernement. La conférence nationale présentera ses recommandations à la mi-décembre. Mais d'ores et déjà, la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a relevé samedi que l'évaluation "ne repose aujourd'hui sur aucun fondement scientifique". Elle avait ainsi souhaité en octobre que la nouvelle évaluation "encourage" les élèves "à apprendre et à progresser". Le débat ne doit pas être "caricaturé", avait-elle par ailleurs prévenu, souhaitant qu'on ne lui fasse pas "un procès d'intention en laxisme".
Avant elle, son prédécesseur, Benoît Hamon, avait pour sa part assuré que la notation serait maintenue, mais qu'elle serait "plus bienveillante". Ces déclarations avaient aussitôt provoqué des critiques de la droite, fustigeant la "déliquescence" de l'Éducation nationale.
Le sondage a été réalisé à partir d'un échantillon de 596 parents d'enfants scolarisés, issu d'un échantillon de 2 025 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L'échantillon a été interrogé en ligne et sur le terrain fin octobre.
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