L'économie russe plombée par les sanctions et la chute du cours du pétrole
Le ministre des Finances de la Russie, Anton Silouanov, estime que son pays va perdre 32 milliards d'euros à cause des sanctions.
L'économie russe traverse une mauvaise passe. Non seulement elle doit supporter des sanctions financières occidentales, en raison de son implication dans le conflit ukrainien, mais elle doit aussi affronter la chute du cours du pétrole.
Bilan : "Nous perdrons (...) 40 milliards de dollars (32 milliards d'euros) par an à cause des sanctions géopolitiques et nous pouvons perdre 90 à 100 milliards de dollars (72 à 80 milliards d'euros) par an à cause de la baisse de 30% du cours du pétrole", a annoncé le ministre russe des Finances, Anton Silouanov.
Vers une croissance nulle en 2015
En représailles à son attitude dans la crise ukrainienne, la Russie a été frappée depuis le printemps par une série de sanctions occidentales sans précédent. Elles ont mené son économie au bord de la récession, provoquant notamment une chute de sa monnaie, le rouble, qui a perdu près du tiers de sa valeur face à l'euro.
De plus, l'économie de la Russie dépend pour moitié des rentrées budgétaires du pétrole. Elle se trouve menacée alors que le prix du baril est passé sous la barre des 80 dollars à Londres la semaine dernière, pour la première fois depuis quatre ans, ce qui a causé une véritable onde de choc dans les marchés financiers russes. La croissance du pays a ralenti à 0,7% en rythme annuel au troisième trimestre, contre 0,8% au deuxième, selon l'institut fédéral des statistiques Rosstat. L'institut a déjà prévenu qu'il s'attendait à un chiffre négatif au quatrième trimestre, tandis que la Banque centrale a tablé sur une croissance de 0,3% en 2014 et de 0 en 2015.
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